Du 17 au 21 avril
Ce matin, nous quittons Gaston, pour le nord.
Plus de 600 km de Carretera Australe à faire.
Si la piste n’est pas meilleure, nos dos vont souffrir.
Avant de partir, Doreen découvre une fleur et une pomme sur le tableau de bord devant elle. Qui a eu cette attention pour elle ?
Michel penche pour Gaston.
Perdu, c’est Jonathan…
Il lui doit bien ça. Elle lui fait la cuisine et le coucoune comme son fils quand il est avec nous.
En route, il fait le pitre
Un peu après ce point de vue,
Il doit nous quitter. Peut-être a t-il trouvé un travail pour continuer son voyage. Mais, il s’accroche un peu à nous.
Finalement, nous le laissons à son moyen de transport favori.
Nous arrivons le soir à Puerto rio tranquilo au bord du lac Carrera, le deuxième plus grand lac d’Amérique du sud. Son eau est merveilleusement belle, mais la pluie et le brouillard nous empêchent d’en profiter réellement.
Nous avons prévu une étape ici pour aller visiter la Cathédrale. Tout le monde nous a conseillé la visite de ces rochers travaillés par l’eau et le vent.
Arrivés tard, nous bivouaquons juste au bord du lac.
La grisaille nous met un peu le bourdon. Pour une fois, nous n’avons pas de chance. Surtout que le lendemain, la pluie s’invite pour la visite. L’heure et demie de bateau n’est pas des plus confortables.
Nous commençons à voir les sculptures, effectivement, c’est très beau.
Un chien a même été sculpté par les éléments pour garder le site.
Malgré tout, nous attendons toujours la cathédrale. Voilà que le type qui conduit le bateau nous annonce la cathédrale…
Oui, c’est très beau
Mais, nous sommes un peu déçus. Nous nous attendions à une grande grotte avec des arcades gigantesque. Nous avons plutôt visité plusieurs petites chapelles bien jolies.
Notre prochaine étape est la capitale de la région. Coyhaique. Sur cette portion de route, la piste est terrible. Quelques km comme ça, OK, mais des centaines c’est une autre affaire…
Nous en bavons toute la journée sans vraiment profiter de la nature, Tous les deux, les yeux fixés sur les trous de la piste. Franchement, une journée très difficile.
Et d’un coup, juste avant un petit village, la piste, ou plutôt le chemin de bœufs, devient goudronné pour les 100 derniers km. Bon, ok, ça monte et ça tourne mais, quel plaisir…
Il est tard, nous cherchons un endroit pour dormir à l’abri des éboulements. En regardant les montagnes et les rochers au bord de la route, nous avons le sentiment que mourir écrasé sous un caillou ici n’est pas impossible.
Ici, on ne risque rien.
Le lendemain, nous redescendons de la montagne avec toujours une nature en feu.
Nos dos n’en peuvent plus, nous décidons de passer deux nuits à l’hôtel à Cohyaique. Charmant ce petit hôtel !
La ville aussi
Nous faisons tous les pleins, gasoil, nourriture et énergie pour nous.
Puis, nous prenons la route pour Chaitain, notre dernière étape de cette jolie mais usante carretera, 400 km avec l’espoir d’être moins martyrisés par la piste.
Elle alterne entre du goudron au début, puis une piste un peu meilleure et des travaux.
Des éboulements
De gros arbres morts en très grosse quantité
Et, choses incroyable, nous évoluons parfois dans une espèce jungle assez étonnante sous cette latitude.
Avec des feuilles énormes
et des fougères géantes.
A côté des glaciers.
Arrivé à Puyuhuapi, (à vous de le prononcer) Nous retrouvons Rosa et Daniel, il amuse les enfants du village avec son drone.
Nous dormons sur la pelouse du gymnase, sans le savoir, nous sommes à côté des gendarmes.
La nuit est royale dans ce tout petit village perdu.