Route de La paz
Nous sommes bien à Sucre, mais le voyage continue. Ce lundi, nous reprenons la route de Potosi (incontournable) Doreen n’est pas bien, surement une petite intoxication alimentaire.
Pendant qu’elle dort dans la cellule Michel fait la route seul, ou plutôt, avec les paysans du coin. Voilà une méthode bien ancienne de vanner. Ça doit être la saison, car, dans toute la campagne, nous voyons ces petits nuages jaillir et disparaître.
Nous passons Potossi de 20 km pour un camping indiqué sur notre GPS.
Il se trouve au bout d’un chemin pour 4X4 obligatoire. Nous serons seuls ce soir au bord de ce petit cratère rempli d’eau chaude.
Un bon bain à 35°le matin, rien de tel pour se mettre en forme.
Alors que Michel s’apprête à jeter ses baskets un peu vielles, Doreen les offre au gardien qui n’en revient pas et veut nous rembourser nous 12€ de camping.
Nous refusons et reprenons notre chemin avec deux Uruguayennes venues se baigner. Nous les laissons à l’arrêt de bus.
Puis, notre route continue, souvent en dessus de 4000 mètres.
Doreen photographie le travail des champs,
Les fameux murs qui nous intriguent toujours autant.
De près, c’est encore plus incroyable.
A l’occasion d’un arrêt, nous croisons ces deux enfants de retour de l’école.
Ils se laissent volontiers prendre en photo.
Dans cette montagne, toujours à 4000 mètres, les gens vivent assez chichement.
Nous avons même une vue d’horreur au détour d’un virage. A la façon des misérables, 3 personnes âgées se lèvent avec leur chapeau dans la main. Ils semblent habiter là, abrités du froid par un mur de pierres en arrondi, de 80 cm de hauteur.
Choqués, nous reprenons nos esprits et faisons demi-tours. Une pièce à chacun, et malgré leur remerciement, nous réalisons plus tard que dans cet endroit perdu et glacé, ces sans abris auraient certainement préféré du pain avec quelque chose à manger.
Par pudeur, nous n’avons pas fait de photo des femmes, mais Michel en a fait une de l’homme, la vraie misère, c’est ça…
Nous restons choqués par cette vision toute la journée. Ils ont même hanté les rêves de Doreen la nuit suivante.
Finalement nous n’arrivons pas trop tard à Challafate mais, cette file de camions nous parait bizarre.
Nous doublons tout ce monde et en effet, mauvaise nouvelle, le peuple n’est pas content et bloque la route.
Pas mal, quand le barrage sera levé, nous serons les 3 ème.
Michel va aux renseignements.
La manif est bon enfant et nous pourrons passer dans 1H30.
Bonne occasion de faire des photos.
Doreen en profite même pour décomposer la mise sur le dos d’un enfant. Elle l’africaine, découvre une autre méthode.
Le petit attend sagement
Elle le couche, l’emballe
Et voilà suite.
Comme prévus, nous sommes libérés un peu après 18h. Le problème c’est qu’il fait nuit et que nous ne pouvons pas dormir ici. Même bon enfant, nous ne savons jamais comment peut finir une manifestation.
Nous quittons la route un peu plus loin pour dormir à coté de fermes isolées.
Le lendemain, la route est droite et plate, c’est l’Altiplano.
Nous arriverons ce soir à La Paz.
Nous traversons d’abord Oruro, mon dieu que c’est sale !!!
A midi, Michel fait une petite sieste. Il a de plus en plus de mal avec l’altitude alors que Doreen a récupéré depuis hier.
Finalement, nous arrivons de bonne heure à « El Alto » banlieue haut perchée de La Paz.
Nous avons rentré le point GPS de l’hôtel camping (oberland) où nous devons aller. Le GPS sait très bien où nous emmener, mais, pas vraiment comment.
Première piste, vertigineuse, en terre… Non, il n’en est pas question !!!
Malgré toutes les recherches que nous faisons pour trouver une route pas trop en pente, nous descendons de 4000 à 3200 mètres carrément à flanc de colline dans des ruelles étroites.
Pépère avec ses 3.8 T, ça fait peur…
Bon, c’est passé, mais nous n’avons pas vraiment apprécié l’exercice.
La Paz, vu d’en haut, c’est très impressionnant.
Non, la photo n’est pas prise d’avion… Mais par Doreen depuis l’intérieur de Pépère. On descend là bas, presque en ligne directe.
Le comble de la journée, c’est que 20 mètres avant l’hôtel, nous nous faisons doubler par le couple de hollandais qui nous avait donné l’adresse à Salta. Ils connaissent le lieu et nous aident pour les formalités.
Nous voilà dans un parking extérieur avec d’autres voyageurs, des sanitaires et de l’électricité.
Ah, n’oublions pas… il y a aussi un mauvais wifi.