21 au 23 juin
Le jour même de la cérémonie du solstice de Tiwanaku, nous prenons la direction de la plaine amazonienne. Nos organismes en ont définitivement mare de l’altitude.
Notre route nous fait repasser par El Alto (banlieue de La Paz) La circulation est difficile,
nous comprenons vite pourquoi, ici aussi, le solstice offre l’occasion d’une grande fête. En face de nous, la voie est bloquée pour un défilé genre carnaval.
En quittant la ville, nous passons a coté de ces « pendus ». Nous n’avons pas compris la signification de cette scène macabre.
Puis, nous reprenons la route sur l’Altiplano.
Avec ses fermes isolées
Et bien sûr, encore des patates…
Sur ces routes, les mendiants, ne sont pas des hommes, mais des centaines de chiens sdf qui attendent toute la journée qu’un automobiliste leur donne quelque chose. C’est assez étonnant à voir.
En ce qui nous concerne, c’est désespérant, à chaque fois qu’on croit enfin descendre, ça remonte…
Nous repassons ainsi plusieurs fois les 4000.
Et, même à cette altitude, la règle est la même, les gens profitent d’un poste de contrôle pour faire du commerce et gagner quelques bolivianos.
Nous traversons quelques montagnes
et après cette église,
arrivons à Cochabamba. Nous pourrons enfin dormir à 2500 mètres.
Nous passons la nuit dans une ruelle en terre, à coté d’un garage. Au matin, le patron vient nous voir pour discuter un moment avec ces drôles de touristes qui dorment n’importe où.
Après une bonne nuit (enfin…), nous reprenons notre descente.
Le vert, commence à apparaître timidement au milieu des cultures
Et très vite, c’est la forêt tropicale qui borde notre route.
La route n’est pas toujours parfaite,
Mais, ça fait du bien aussi de retrouver un peu de chaleur
Des oiseaux
Et des fruits bien frais.
Ici, les tenues encombrantes de l’altiplano laissent place à un peu plus de liberté.
Nous avions prévu de passer la nuit au camping de Villa Tunari, mais il est fermé.
Après une recherche en bordure de la ville, Doreen voit devant une cabane, écrit à la main, un tout petit écriteau marqué camping.
Nous nous arrêtons, et sur le pas de la porte, un homme est assis sur une chaise.
Il semble que la chaleur moite ne lui permet pas de réagir. Doreen descend de Pépère et va l’obliger à travailler un peu.
Pour 3 € la nuit, électricité comprise, ils nous acceptent pour seul client.
Nous voilà à 300 mètres avec une chaleur humide dans un camping à la végétation luxuriante.
Pour fêter çà, nous sortons fauteuil, table et chaises. Nous pouvons pour la première fois depuis un mois manger dehors. Moment agréable.
A 300 mètres, malgré la chaleur, on dort bien… seul problème, c’est que les voleurs s’en doutent.
Et au petit déjeuner Michel découvre qu’un moyeu avant n’est plus là…
Il va voir le propriétaire pour demander où trouver un garage.
– problème avec ma camionnette
– Pas possible ici, police passe toute la nuit
Dans la tête de Michel…
-Mais qu’est ce qu’il raconte lui, je ne lui ai même pas encore dit ce qui m’arrive !!!
-Merde, le con ! C’est lui ou son fils qui l’a piqué pendant qu’on dormait.
Pas la peine de chercher à discuter dans cette région de trafiquants de cocaïne, de toute façon, on n’aura pas raison.
-Tu connais un garage (connard…)
-oui là bas.
On plie et direction le garage où nous comprenons rapidement la complicité avec le camping.
Il nous propose des pièces neuves en remplacement, mais elles ne sont pas Toyota. Michel ne veux que du Toyota, alors après avoir évalué la situation, nous partons sans réparer et sans possibilité d’enclencher les 4 roues.
Ce qui est fait est fait, alors nous n’en faisons pas un fromage et allons, comme prévu, voir le parc Machia que nous avions envisagé de parcourir.
Pépère attendra Santa Cruz pour la réparation.
Belle balade dans la forêt
Jusqu’au « mirador » bien plus haut.
Un gros singe araignée est déjà là avec quelques jeunes. Alors qu’il semble tranquille dans son coin, il vient à toute vitesse vers Doreen et lui subtilise sa boisson.
Tu parles ! du sprite, c’est bon…
Il se régale.
En fin de bouteille, Doreen essaye de l’aider,
mais pour protéger son bien, il la mord… Pas trop fort heureusement.
D’un coup il jette la bouteille et fonce sur Michel pour prendre la sienne.
Il n’arrivera jamais à l’ouvrir malgré tous ses efforts.
En redescendant, nous en croisons d’autres en forêt. Avec leurs bras démesurés, ils sont très à l’aise avec les troncs d’arbres.
Ils ne sont pas seuls, ces petits singes écureuil nous occupent un moment.
Et ce capucin, qui cherche à nous intimider,
Il est très expressif, nous pouvons en quelques minutes surprendre sa panoplie de mimiques tout à fait humaines.
Attentif,
Fatigué
En colère
Plein de doutes
Drogué à la coca
Ou suppliant.
Malheureusement, les Perroquets que nous pensions voir ne sont pas là.
C’est d’autant plus dommage qu’avec notre moyeu volé, nous décidons de ne pas remonter vers l’Amazonie cette année.
Après ce bon moment, nous prenons la route de Santa Cruz. Nous y trouverons Toyota pour bichonner Pépère.