Heureux de retrouver la mer et une ville un peu plus ouverte, nous voilà à Djeddah.
Suivant nos infos du site Ioverlander, il y a une plage bien pour bivouaquer.
Un Italien est déjà là, il attend son bateau pour le Soudan.
Il y a également un couple d’allemands très sympathique, en camion avec leur 3 enfants.
Nous passons un bon Moment à trouver le phare de la ville que Doreen avait vu sur une photo. Mais l’accès dans un grand port est interdit Alors, nous allons voir une mosquée flottante bâtie sur l’eau.
Chou blanc également car la route est encore bloquée par le circuit de formule 1 en cours de démontage.
Du coup, Michel a le plaisir de voir ce circuit qu’il voit depuis 2 ans à la télévision et sur lequel il fait des courses en simulateur.
Le lendemain, nous passons beaucoup de temps dans la vieille ville en restauration.
Comme souvent, dans la rue un homme nous donne son repas. Lui nous offre son paquet de Samoussas. Nous le remercions et il est très heureux. Alors que nous l’avions quitté, il nous appelle et nous dit de l’attendre. Au bout de 10 mn, il revient avec deux bouteilles de soda qu’il est allé acheter pour nous.
Un autre homme a tout vu et il est un peu déçu que nous ayons pu accepter ses offrandes
Il faut dire que nous sommes en plein ramadan. Dès une certaine heure nous voyons de petits groupes qui ont dressé la nappe à même le sol pour manger.
A chaque fois, nous sommes invités, mais nous sommes obligés de refuser sous peine d’obésité.
Quand nous nous arrêtons acheter 2 galettes de pain, ils nous font signe que c’est gratuit pour nous et il est impossible de payer.
Pourtant ce pakistanais payera pour les siens.
Sur cette terrasse, les femmes discutent en attendant l’heure autorisée par l’Islam pour manger ou boire. Mais ce petit selfie des yeux semble permis.
Les hommes aussi s’occupent également comme ils peuvent avant l’heure.
Là, ils sont sous des étendages de culottes assez incongrus ici. (c’est Doreen qui a vu des culottes avec son esprit mal tourné.)
Nous avons bien aimé cette ville
Après un long dilemme, à savoir est ce qu’on descend au Sud à la frontière du Yémen profiter du snorklin sur l’île de Farazan, soit environ 1000 km de détour, soit aller directement à Riyad.
Finalement ce sera cette deuxième solution par manque de temps, surtout qu’en plus, nous devons laisser Pépère à Dubai pour préparer 2024. C’est la première fois qu’on voyage avec dates imposées. Et c’est vraiment pénible.
Déjà 5000 Km depuis notre départ, il faut faire la vidange
On en profite pour faire remettre du gaz dans notre clim en prévision des grosses chaleurs à venir.
Plus loin, sur un parking, un groupe de babouins passe devant nous.
Un, plus courageux que les autres, monte sur le capot de Pépère.
Nous restons fermés car nous connaissons bien ces grands singes et leur agressivité.
Vient ensuite le moment de passer La Mecque. Normalement, c’est facile car comme la ville est interdite aux non musulmans, (les mécréants) il y a des panneaux qui indiquent le chemin sur l’autoroute.
Sauf que pour nous, quand c’est rouge c’est interdit alors, nous avons traduit ce panneau « interdit aux non musulmans ».
Malheur, c’était l’inverse et nous nous trouvons maintenant en direction du centre de la ville sainte.
La pression monte dans Pépère et Doreen est même terrorisée à l’idée de se retrouver en milieu hostile.
Nous arrivons maintenant sur un barrage de l’armée. On leur explique notre erreur, tout çà avec notre traducteur vocal car depuis un moment, tout est écrit uniquement en arabe et le militaire ne parle pas anglais.
Franchement, on n’en menait pas large mais, mais voilà la réponse du militaire après concertation avec ses supérieurs.
Michel est rassuré mais toujours pas Doreen. Surtout que plus loin, les choses se compliquent et on a vraiment l’impression de finir en plein sur la mosquée interdite.
Nous conduisons très doucement et faisons beaucoup d’arrêts pour examiner le GPS qui n’en a cure des interdictions religieuses et finalement, nous trouvons une sortie
Tout de suite l’ambiance change, les voitures qui nous doublent recommencent leurs klaxons avec bonjours chaleureux.
Prochaine étape le cratère Al Waba où un gardien pakistanais nous accueille. Il est ici pour 6 mois avant une petite période de vacances avec sa grande famille de 11 enfants.
Ce cratère est tout bonnement extraordinaire avec ses 3 km de diamètres et 200 mètres de profondeur. Pour ceux qui
connaissent, on dirait un petit Ngorongoro de Tanzanie en beaucoup plus petit
On a eu beau faire ami ami avec les chiens, ces chenapans ont aboyé toute la nuit à coté de Pépère.
C’est donc mal reposés que nous partons pour les 6 volcans. Nous ne savons pas exactement où ils se trouvent et notre ami pakistanais nous affirme qu’il est impossible d’y aller en voiture mais on y va tout de même. S’en suit une interminable journée dans les scories des innombrables volcans de la région.
Finalement, après 6 heures de mauvais traitement pour Pépère et nous même, nous voilà au pied du volcan sensé déramer le parfait alignement des 6 volcans.
Nous sommes fatigués et plus très sûrs que ce soit le bon, alors Michel décide de faire l’impasse sur ce site et ne montera pas au sommet de ce volcan qui n’est peut être même pas celui que nous cherchions.
Nous n’aurons pas tout perdu car Doreen trouve une mine de pierres « précieuses »
En plus, il va falloir trouver au juger un chemin de retour dans ces champs volcaniques.
C’est chose faite assez rapidement car comme souvent, une piste bien plus directe existait. Juste avant la nuit que nous passons dans le même décor.
Maintenant, il est temps d’aller à Riyad la capitale du pays. Avant la ville nous retrouvons de beaux rochers
Dans lesquels ils n’hésitent pas à tailler.
En arrivant, nous faisons un repérage des lieux à visiter puis, après un petit restaurant,
nous commençons par le musée de la propagande du projet Pharaonique ou Mégalomaniaque (au choix) NEOM dit « THE LINE »
Ce sera une ville entière avec appartement, hôpital, agriculture et entreprise intégrés dans un seul immeuble de 170 kilomètres de long, 500 mètres de haut sur 200 mètres de large. Tout ça en plein désert. Ils ont beau nous montrer des maquettes on a vraiment du mal à imaginer… surtout qu’une première partie est déjà en construction avec livraison en 2029.
Le lendemain, nous allons au fort de la ville
Chirac a sa photo en bonne place
ça a bien changé depuis 1918
Sauf pour une grande partie des femmes, même si elles ont le droit de conduire depuis 2019 même voilées
Par contre la ville est en pleine expansion , de partout des constructions émergent et, à perte de vue, les grues travaillent.
Après plusieurs tentatives pour cause d’horaire « spécial ramadan », nous pouvons enfin entrer dans la vielle ville du nom de Diriyah. Et, sans payer les 25 euros demandés après une négociation acharnée de Doreen.
Les guides sont assez sympathiques
Surtout celui-ci qui nous emmène en douce visiter un des deux palais. Explications toujours sur notre appli de traduction vocale.
car sans raisons apparente, et comme beaucoup de sites dans le pays, certains bâtiments sont fermés. comme ce palais, joyau du site.
Heureusement, encore une fois, nous dormons sur le parking du site
nous pouvons rentrer tard.
Au matin, nous allons à 130 Km voir un lieu que tous les voyageurs donnent comme très beau. THE EDGE OF THE WORLD Mais encore une fois, l’armée bloque l’entrée de la piste sous prétexte de grand danger.
Nous parlementons mais rien n’y fait. Un peu (beaucoup) agacés par leur organisation touristique pourrie, nous laissons tomber et allons visiter un village ancien à quelques kilomètres.
En arrivant, une personne nous dit que la visite est payante. OK
Et le voilà qui nous emmène dans le village au pas de course, comme si le temps nous était compté. De plus, pleins d’endroits nous sont interdits. Nous y allons tout de même. Il fait la gueule mais on s’en fou.
Finalement, on se fâche, lui donnons une somme que nous considérons comme bien suffisante et il nous laisse seul. Nous continuons la visite sans lui.
Finalement, nous en déduisons que c’est un ouvrier du chantier de restauration qui a trouvé un bon moyen d’arrondir son salaire à condition de ne pas être pris par les officiels du site. (qui n’étaient pas là évidemment )
Décision est prise de quitter ce pays pour profiter des Émirat et d’Oman.
Il nous reste environs 450 km de désert au milieu des chameaux et des camions en file ininterrompue
Nous faisons juste un petit détour par le rocher de Judas. Mais qu’est qu’il fait là tout seul?
Notre dernier Bivouac Saoudien se fait un peu planqués dans des dunes.
En résumé, notre planning finalement beaucoup trop serré ne nous a pas permis de faire l’ouest comme nous l’aurions souhaité mais nous aurons eu la chance de connaître ce pays très étonnant pour nous européen.
A retenir pour d’autres voyageurs
1- Les moquées ?
c’est l’enfer pour qui veut dormir . Réveil entre 3 et 5 du matin par les appels à la prière hurlés dans des hauts parleurs surpuissant.
Et pour trouver des spots sans mosquée, c’est pas toujours facile. Elles sont même construites tout au long des routes pour que les chauffeurs ou simple conducteur aient un lieu de prière à tout moment.
2- Par contre l’eau, il y en a partout dans des containers prévus à cet effet.
3- ils sont remplis par une quantité impressionnante de vieux camions citerne Mercedes.
4 – souvent, cette eau vient des usines de désalinisation gigantesques
5- Enfin, ici, le code de conduite au volant est plus proche du « chacun pour soi » que d’un code de la route. Mais les résultats sont là.