Après le Salvador, nous entrons au Guatemala et traversons rapidement la capitale Guatemala City.
Notre premier stop dans ce pays est prévu à Antigua, une superbe ville coloniale dont on nous a beaucoup parlé.
Nous allons directement à la « caserne » de la police touristique. Ils accueillent les voyageurs sur leur terrain, bien sécurisé en plein milieu de la ville.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par Jacques, avec son énorme camping-car. Il est très sympa et nous propose de faire de la place pour Pépère.
Toujours à la recherche de soleil pour nos panneaux, nous nous écartons des arbres, sans vraiment trouver notre place.
De toute façon, la nuit tombe, nous verrons ça demain et en plus, Jacques n’est pas seul, ils ont fait un véritable village gaulois avec 4 autres camping-cars rencontrés au fil des kilomètres depuis la descente des USA. Avec leurs enfants (de 1 à 3 par véhicules), ils voyagent maintenant ensemble.
Ils font même la classe
Le premier jour, nous visitons la ville. C’est vraiment le genre de ville que nous adorons avec ses rues aux maisons très basses.
Son volcan en surplomb
Ses petits commerces éphémères
Ou permanents
Et ses indiens locaux, tout à leurs occupations.
Non, cette petite dame ne vendra rien à Michel
Un peu plus triste, pour les voyageurs insouciants que nous sommes, ces enfants qui travaillent au lieu d’aller jouer avec leurs copains
La ville est également parsemée de vielles églises détruites par d’anciens tremblements de terre et, laissées en l’état pour la mémoire.
En fin de journée, nous cherchons l’agence la mieux placée pour faire une excursion au volcan. Nous sommes un peu chargés de çà par nous nouveaux amis car les hommes ont bien envie de la faire.
Finalement, chacun a trouvé son agence, mais le lendemain, nous traitons avec une autre.
Et, le troisième jour, tout le monde est prêt à 9h pour l’escalade.
Les deux vieux, Jacques et Michel, ont des doutes sur leurs capacités à gravir le volcan Acatenango jusqu’au campement à 3400 mètres. Ils préfèrent louer des chevaux pour la montée.
Ils ont même pris des porteurs pour les sacs à dos.
Tout au long de l’ascension, leurs chevaux en bavent et s’arrêtent très souvent.
Nous croisons un courageux mayas (car ce sont vraiment les descendants des Mayas) en pleines tâches quotidiennes, harassantes. Il a encore le courage de nous sourire…
Nos amis, sont à féliciter également car les deux jeunes et leurs pères montent aussi rapidement que nous.
Finalement, 4h plus tard, c’est la délivrance et l’arrivée au campement.
Juste à côté du volcan Agua à gauche et le Fuego à droite.
Bien sûr, tout ça, au-dessus d’une mer de nuages.
Les tentes sont montées juste en face du Fuego. Il doit nous assurer le spectacle cette nuit.
Régulièrement, en fait, non, très irrégulièrement, il explose et crache sa fumée. En pays indien, on pourrait penser qu’il veut nous dire quelque chose avec ses signaux de fumée, mais non, peut-être pas…
Par contre, dès la nuit tombée, c’est de la folie, à chaque explosion, le spectacle est ahurissant.
Inouï de beauté.
Nous restons là, fascinés pendant des heures avant de rejoindre nos tentes.
A chaque fois que le sommeil nous prend, nous sommes réveillés par des explosions avec tremblements de sol incroyables.
La nuit, est courte avec tous ces réveils successifs. Pour certain, c’est encore plus dur car à 4h du matin, c’est le réveil pour gravir les derniers 400 mètres jusqu’au sommet à 3900 mètres
Jacques, Michel et la jeune Cloé (déjà bien méritante) restent pour tenter de finir la nuit.
C’était sans compter avec la furie du Fuego qui nous réveille en sursaut avec une explosion qui nous tire du lit en une fraction de seconde.
Le spectacle est dantesque, Michel saute sur son sac à dos pour la photo, tout le volcan est recouvert de lave incandescente. Mais pas de chance, l’appareil photo arrive trop tard.
Heureusement, Jérémy, en pleine ascension finale, arrive à nous ramener cette photo prise un tantinet trop tard, mais quand même… que c’est impressionnant.
Au camp, le jour se lève sur le volcan Aqua et deux autres dans l’alignement.
Encore du beau spectacle.
A peine remis de nos émissions, nous devons redescendre. Et cette fois, il n’est pas question de cheval.
C’est quasiment en ligne droite que nous dévalons la pente du volcan dans une poussière de cendre incroyable.
15 minutes, c’est rigolo, mais 2 heures et demis, ça casse, Michel a vraiment du mal, les muscles de ses cuisses sont au bord de la rupture.
En bas, manifestement, même les jeunes ont souffert et Laurent profite de son avance pour récupérer.
Nous reprenons le bus pour notre camping chez la police. Pendant ces deux petites journées, les femmes en ont profité pour faire quelques courses avec les enfants,
sur Les marchés.
Toujours très coloré sous ces latitudes.
Et comme souvent,beaucoup de photos de bus
De retour, vers Pépère, Doreen rigole bien devant l’état d’épuisement de Michel.
Elle prend même ses pieds, noircis par la cendre volcanique à travers chaussures et chaussettes, pendant la descente.
Nous avons passé 5 nuits à la police et prenons congés après une dernière revue matinale
Demain, nous partons tous pour le lac Atitlan