Nous prenons maintenant la route du Rajasthan. Rien que le nom fait déjà rêver.
Nous roulons doucement derrière des objets roulants non identifiés
Et profitons des scènes de la vie quotidienne
Un vieil homme dans la rue
Une femme très classe dans cet environnement
des ouvriers spécialisés concentrés sur leur travail
à coté des horribles tas d’ordures
Avec ce couple, on s’est doublés et redoublés sur des kilomètres, et jamais la femme n’a levé les yeux de son bouquin. Sa confiance en son pilote est inébranlable.
Puis, nous arrivons à notre première ville du Rajasthan, Jaipur
Nous passons d’abord par la ville voir son palais, dont la façade assez étonnante ne peut laisser indifférent.
Ici encore la vie locale nous offre de jolies photos avec cette femme couturière
ce restaurant à emporter
et ces hommes de la rue
Après le porche d’entrée,
Doreen pose avec les gardiens (surtout là pour prendre 3 sous aux touristes)
A l’intérieur, nous sommes un peu déçus. Nous pensions voir comme dans nos châteaux en France les pièces meublées permettant d’imaginer la vie des Maharajahs, mais l’essentiel des appartement est encore occupés, donc, pas compris dans la visite.
Nous avons quand même droit à cette belle salle de réception
Au centre de la cours, un joli bâtiment en marbre, à l’intérieur, sont gardées deux énormes jarres en argent destinées à recevoir 4091 litres d’eau du Gange. Parait il que ce sont les plus grosses jarres en argent du monde.
Autour, beaucoup de pièces reçoivent les photos officielles du Maharaja. Et voilà que nous retrouvons notre président fier de faire partie de ce petit monde (le temps d’un mandat)
Et sur la grande place intérieure, le commerce bat son plein.
Finalement nous partons assez vite pour le « fort d’Ambert », Magnifique construction sur une falaise.
Nous le visiterons demain pour éviter de chercher un bivouac de nuit. A cours d’idées, nous allons une nouvelle fois à un point conseillé sur Ioverlander.
C’est pas mal…mais Doreen trouve le lieu bizarre..
Au bout d’un moment un homme à moto arrive. C’est Gopi.
Il nous informe que nous sommes dans un cimetière musulman et qu’il y a des tombes partout. Oui, oui, même sous le camion. Il Nous dit gentiment d’aller un peu plus loin sur un champs à lui, mais finalement, les morts ont l’air tranquilles alors nous restons dormir en leur compagnie.
Au réveille, Gopi veut à tout prix montrer à Michel sa maison en ville alors, ils partent tous les deux en moto pour un aller retour.
De retour, nous sommes impatients d’aller visiter ce château.
Le village est plein d’éléphants destinés à monter les touristes. Avec Pépère, çà fait de grosses masses en mouvement dans le petit village.
Nous prenons un guide pour essayer de comprendre l’histoire des lieux.
Et cette fois, l’intérieur est plus disponible pour les visites.
Après la visite, nous avons du temps alors, on prend un tuktuk pour le fort à quelques kilomètres au dessus. Ce tuktuk a un compteur de taxi qui n’est là que pour la décoration.
Absolument, pas rénové ce fort en impose quand même
Il possède le canon qui serait le plus gros du monde (dans sa catégorie certainement)
Sur le chemin de ronde, une grande famille de singes oblige les gens à redescendre pour remonter plus loin. Bien sûr, Michel continu son chemin. Ils sont sûrement surpris, mais ne montrent aucun signe d’agressivité
En tout cas, depuis ce fort, nous avons une vue intégrale sur le château que nous venons de visiter.
Et nous finissons la journée au bord du lac à flâner et profiter du palais aquatique.
Ouffff… sacré journée, alors nous disons à Gopi que demain sera, pour nous, une journée au calme sur son terrain.
Nous sommes entourés d’oiseaux exotiques.
Les bergers et bergères sont avec nous, mais très discret.
Et Gopi vient nous voir, soir et matin avec un bidon de ravitaillement et des chapatis. Michel trouve une mauvaise excuse pour ne pas manger cette nourriture tant Gopi et sa maison sont sales
Doreen qui n’a pas vu sa maison, fait honneur à sa cuisine.
Le dernier jour, avant de partir, comme nous avons besoin d’eau, il veut qu’on aille chez lui car l’eau est plus propre.
Pendant qu’on cherche un moyen de faire arriver l’eau jusqu’à Pépère, sa femme lui crie de venir l’aider.
Une vache met bas ? Alors il tire le veau pas les pattes et en 2 min, le tour est joué.
Sans se laver les mains, il revient pour essayer de brancher un tuyau. Heureusement, ses tuyaux sont trop courts et nous allons au château d’eau du village.
Nous laissons Gopi un peu triste de savoir qu’on ne se reverra jamais.
Comme Pépère nécessite une vidange et une petite vérification, nous décidons d’aller chez Toyota.
En ville, il faut jouer des coudes mais Michel adore çà. Depuis notre arrivée en Inde, dans chaque grande ville, nous avons entre 2 et 4 accrochages par jours avec des inuktitut, vélo, moto et bus.
le propriétaire de ce tuktuk fait partie des victimes et est très fâché. Il s’arrête vers des policiers qui lui demandent de poursuivre son chemin. Il est quand même un peu responsable et les flics le savent bien.
Pour nous, Pépère ne craint pas grand chose.
Arrivé chez Toyota, on a l’impression de leur apporter une voiture venue de Mars. Après beaucoup de palabres, nous voilà dans l’atelier.
Jamais dans le monde, nous avons vu un concessionnaire toyoya aussi mauvais. Même en Mongolie ils étaient bien meilleurs.
nous sommes infirmes, notre klaxon ne fonctionne plus depuis deux ans, et ici, c’est normalement indispensable. Ils essayent de refaire les connections mais il faudrait démonter le filtre à air car le câblage passe dessous, mais ils n’ont pas le temps.
Nous repartons avec notre klaxon muet et une huile inappropriée pour notre Pépère. Ils n’en ont pas d’autres…
Nous quittons Jaipur par la route des sculpteurs de pierre, sur des kilomètres
Et arrivons à une porte qui donne sur un grand terrain vague.
Nous avons l’autorisation de rentrer, alors, nous allons au plus loin pour être au calme.
10 min après notre arrivée un groupe de jeunes ,qui rentrent assurément du travail avec leur haches à la main s’installent à coté de nous. Ils sont vraiment trop pénibles, nous leur faisons comprendre fermement qu’on veut se reposer, alors, ils vont à une cinquantaine de mètres derrière nous dans le noir.
On en profite pour se fermer dans la cellule. 1 heure plus tard, ils reviennent et très bruyamment, nous incitent à ouvrir. ,
Comme nous ne répondons pas, ils trouvent la clé que Michel a laissé par erreurs sur la porte et essayent d’ouvrir les portes.
Finalement, ça dégénère et ils se mettent à secouer et taper très fort sur le camion.
Deux solutions.
Soit Michel passe par le hublot du toit et les gaze avec notre bombe à ours canadienne, mais nous ne connaissons pas vraiment les conséquences de ce traitement.
Alors, comme nous avons un passage entre la cellule et la camion, Michel se glisse discrètement sur son siège conducteur et démarre en trombe en faisant un grand cercle. Ils s’envolent dans tous les sens et nous allons finir la nuit à coté de la porte des gardes.
Le lendemain, nous retournons sur les lieux et trouvons les chaussures de Michel et le deuxième jeu de clés éparpillés vers leur chemin de retraite.
En 12 années de tour du monde, Pépère n’a jamais eu ce type d’attaque. On s’en sort bien, mais, du coup, notre assurance à dormir n’importe où en prend un coup. Espérons que ce petit traumatisme ne restera pas gravé trop longtemps.