Après notre dernier jour en territoire Palestinien, nous faisons un passage rapide en Israël pour trouver la frontière Jordanienne.
Trouver est le bon mot car après 2 heures de queue à ce poste,
un homme du service des douanes nous informe qu’il est impossible pour nous d’entrer par ici.
Nous voilà donc partis pour 50 Km supplémentaires en direction du poste « Jordan River »
Heureusement, il est vide,
nous pouvons commencer les formalités dès notre arrivée et tout se passe sans problème à part que le douanier jordanien a fait n’importe quoi sur la page de notre carnet de passage, il a même arraché les mauvaises pages (espérons que le remboursement de notre caution ne sera pas remis en question à notre retour)
Très vite nous comprenons que dans ce pays nous aurons à faire à des gens très agréables.
Pour notre premier soir ce sera en plein champs à côté de la tente d’une famille de réfugiés palestiniens adorables (30 ans d’exil)
Nous avons le consentement d’une autre famille de réfugiés dont un des fils et le père passent des heures dans Pépère à discuter avec notre traducteur vocal.
Le matin, nous ne pouvons pas partir sans aller saluer toute cette grande famille de 12 enfants.
Les femmes restent dans une autre pièce, Doreen peut aller discuter avec elles.
Une fois cette formalité (très longue) terminée, nous prenons la route pour Jérash. Dès notre arrivée, nous cherchons un spot pour la nuit.
En pleine ville, nous posons Pépère sur un petit terrain sans construction. Les voisins viennent vite nous voir pour discuter. Là, on est vraiment bien, on sort la table les chaises et l’ordinateur pour trier les photos.
Malheureusement, à la nuit, des personnes de la sécurité du site nous demandent d’aller dormir au visiteurs center
-Non, on est en sécurité, nous avons vu les habitants.
Vraiment à contre cœur, ils acceptent.
-Bon Ok .
Bien lavés, repas terminé, nous pensons aller nous coucher mais encore une fois ça toque à la porte, On ouvre, ce sont deux policiers. Ils n’en peuvent plus de s’excuser avec une mine franchement désolée, mais ils nous demandent de les suivre car nous ne sommes pas autorisés à dormir ici . nous comprenons que dans le pays, la hantise d’avoir des touristes attaqués est énorme.
Nous voilà partis dans la nuit, escortés par la police
jusqu’au parking du visiteur center où nous sommes seuls mais, fermés et gardés
Le lendemain, nous nous préparons à une journée sportive pour visiter cet immense site archéologique.
Dans le théâtre, nous constatons que le foulard peut être porté avec beaucoup d’élégance.
C’est de loin un des plus beau que nous ayons vu à ce jour.
Mais au fait, comment faisaient-ils pour couper tous ces blocs de pierre ? Une partie de la réponse se trouve dans cette première scie à pierre.
En fin de journée, nous prenons la route d’Amman la capitale mais comment envisager de rentrer dans cette immense ville le soir pour y dormir dans notre pépère. Michel choisit au hasard sur son GPS un petit chemin un peu à l’écart. Nous arrivons devant l’entrée d’une forêt destinée à la détente. 4 ou 5 policiers gardent l’entrée et bien que la nuit ne soit pas autorisée, ils se concertent et nous accordent ce passe-droit.
Ensuite, nous partons pour Amman. Avant d’aller visiter le site principal de la ville, nous achetons quelques fruits.
Les vendeurs sont tellement contents qu’on ait fait honneur à leur magasin qu’ils nous accaparent un bon moment. Ils veulent tout savoir et comme toujours, çà fini par une visite de Pépère.
Ici, tout le monde nous fait des coucous
ou nous prend en photos
Coté visite, Amman, c’est pas terrible. Nous faisons le tour du site en 20 mn avant de descendre voir le théâtre. On en a trop vu pour être émerveillés devant, mais nous nous promenons avec joie au milieu de ces gens qui prennent le monument pour une salle de jeux extérieure.
La cohue et le brouhaha de cette ville n’invite pas à y passer la nuit, nous nous dirigeons plus au Nord voir les châteaux du désert.
Sur la route nous voyons d’immenses camps de réfugiés, Irakiens ou Syriens ? nous ne sommes pas loin de ces deux frontières.
Toujours est-il que la présence de militaires nous fait comprendre que la Jordanie ne laisse pas au hasard la sécurité de cette zone.
Nous demandons à d’autres militaires en patrouille où nous pouvons passer la nuit, ils nous conseillent d’aller jusqu’au premier château. Nous suivons le conseil, un bon conseil finalement.
À notre arrivée, un homme sous la tente nous offre le thé et joue même un peu de la musique.
Ce château de Qasr Amra ne paye pas de mine vu de l’extérieur mais à l’intérieur, il y a un trésor conservé depuis 800 ans. En effet, on se demande comment ces peintures ont pu traverser les siècles en plein désert.
Maintenant nous allons aux deuxième, à une douzaine de kilomètres. Qasr Kharanch est un caravansérail qui servait d’étapes aux caravanes de chameaux sur la route de Bagdad et la mer rouge.
Le propriétaire (c’est ce qu’il dit) nous fait la visite qui est très intéressante si l’on arrive à imaginer l’activité de l’époque en ces lieux.
Dernier de la série, le château d’Azrac construit dans les années 300 avec du Basalte de la région. Du coup, ils n’avaient pas de bois mais ce basalte a permis de faire des trucs incroyables encore en état aujourd’hui.
Poutres en basalte et chevrons en basalte, le tout semble incassable
Il y a même des portes en basalte qui fonctionnent encore sur leurs gonds taillés dans la masse.
En fait nous étions venus visiter ce château occupé un temps par le colonel Laurence (d’Arabie) mais nous avons failli le zapper à la vue de son extérieur. Heureusement que nous sommes rentrés dedans.
Pour finir ce Nord Jordanien, nous allons pour la nuit sur le parking d’une « réserve », encore une super nuit sans personne.
Au matin, à l’entrée, nous essayons d’organiser un petit (tout petit) safari, mais les voitures sont en panne ou ailleurs alors avec ce dessinateur écrivain français, nous décidons de renoncer et chacun reprend sa route.
Nous on s’en fout car en arrivant hier soir, nous avions vu de la route les vedettes de la réserve : les Oryx du désert