Fin de l’Equateur,
Notre séjour d’une semaine en Amazonie se termine dans la cour de l’hôtel où est descendue Laure. Doreen a réussi à obtenir l’accord du personnel pour garer Pépère et passer la nuit gratuitement.
Nous profitons d’une bonne douche dans sa chambre et au matin nous la laissons avec des singes écureuil que nous n’avions vu que furtivement dans la jungle.
A Coca, c’est le marché avec ses produits locaux
Malgré la longue route, avec un col à 4000 mètres, pour rejoindre Quito, nous prenons le temps de nettoyer l’intérieur de Pépère à une des nombreuses sources que jalonne le parcours.
Au fameux col, nous voyons enfin, notre premier grand volcan enneigé.
A Quito, Sylvia est encore là pour nous.
Le lendemain, nous mettons encore à contribution Fernando pour organiser notre séjour au Galápagos. Non, finalement, le prix est vraiment trop élevé pour les quatre jours que nous comptions rester. Ce sera pour une autre fois. De toute façon, Michel compte bien revenir en Equateur pour faire 15 jours dans la forêt et 10 jours au Galápagos.
Alors, nous prenons une journée nouvelle pour visiter la ville avec ses vieux quartiers et vieux métiers.
La visite de la plus vielle cathédrale de la ville environ 450ans, Magnifique…
A l’intérieur, le sarcophage du maréchal Sucre qui, avec son ami Bolivar, est à l’origine de l’indépendance des pays du nord de l’Amérique du sud, jusqu’en Bolivie.
Sa victoire sur les Espagnols fut scellée à Ayacucho au Pérou en 1824. Nous étions allés voir le monument lors de notre passage.
A deux pas d’ici, sa maison est à visiter, alors pour boucler la boucle, nous y entrons avec une guide. Nous pouvons ainsi fignoler note connaissance de ce personnage important pour Amérique du sud.
Plus ludique, nous finissons la journée à la Basilique, construite dans un style très proche de la cathédrale notre dame de Paris.
Michel monte au plus haut de la tour pour la vue
Doreen lui fait coucou de loin.
Le lendemain, après les au-revoir à Sylvia et Fernando, nous reprenons notre chemin vers le nord.
Premier arrêt à Cayambe pour rendre visite à la petite fille de notre voisine. Tamara, Ingénieur agronome est venu ici pour une mission d’aide, mais ne semble pas avoir envie de revenir en France malgré la difficulté de trouver un travail bien rémunéré, ici.
Après une brève visite de son appartement, nous allons manger un morceau en ville et la laissons à sa vie d’Equatorienne sous son volcan préféré.
Ce volcan, le Cayambe nous ne le verrons pas ce jour à cause du brouillard, mais le lendemain soir depuis les hauteurs Otavalo.
Otavalo, nous avons prévu de visiter cette ville demain. En attendant, nous trouvons un super camping sauvage au bord d’un lac, à 12 km de la ville. C’est encore une histoire de volcan. Nous dormons au pied de celui-ci.
Hier soir, dans le noir, nous avions trouvé l’emplacement bien humide, mais ce matin sur cette base de loisir, une grande réunion se tient à côté du restaurant. Tout est inondé. Il faut dire que les averses en ces saisons sont terribles.
Vraiment le coin est reposant, nous voyons beaucoup d’oiseaux.
Et ce lavoir où, hommes et femmes viennent travailler dans une belle eau claire.
Nous voilà à Otavalo
Coté population, nous ne sommes pas déçus, Les habitants de cette ville sont vraiment comme on nous les avait décrits. De vrais indiens, les mêmes que dans les westerns.
Surtout les hommes, ils ont tous, vieux ou jeunes des cheveux noirs et longs
Parfois, on dirait même qu’ils font la danse des sioux.
Très fiers de cette chevelure, ils posent même pour la photo.
La tenue traditionnelle des femmes est portée par presque toutes les générations, les anciennes
Et les jeunes
Parfois, il y a conflit de génération
Mais c’est rare.
Pour les hommes, la vraie tenue est celle-là, habillé de blanc avec la queue de cheval tressée.
Nous parcourons ainsi la ville à la recherche de son marché traditionnel. Normalement, cette visite se fait le samedi et, samedi, c’est dans deux jours. Il est alors beaucoup plus important, mais nous nous contentons de passer la journée à fouiller et négocier au marché permanent, déjà pas si mal.
On essaie un peu tout
On achète un peu et en fin de journée, nous allons dans un petit village voisin spécialisé dans les objets en cuir. Encore quelques achats, et nous décidons d’aller dormir vers un autre lac .
Nous montons encore à plus de 3000 m pour finalement tomber sur une barrière fermée. Eh oui, le lac en question est dans une réserve fermée à 15H.
Finalement, nous décidons de retourner, par une piste défoncée, merci le GPS, jusqu’à notre lac de la veille.
Le lendemain, nous repassons par le marché un moment avant de prendre la route de la frontière colombienne.
Sans le chercher, nous tombons sur l’un de ces fameux villages, entièrement peuplés de descendants d’esclaves noir. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, après tant d’années, le métissage n’a pas ou très peu marché. On se croirait vraiment en Afrique.
Quelques beaux décors
Et nous voilà dans la dernière ville Equatorienne, Tulcan. Quelle chance aujourd’hui, c’est carnaval…
Chaque groupe défile dans la rue accompagné de sa sono bruyante
Les grandes
Et les petites
Demain nous visiterons le célèbre cimetière mais en attendant, dormir en sécurité dans cette ville frontalière, n’est pas simple. Heureusement, Michel voit une grande cour avec un portail ouvert.
Nous entrons. En fait c’est un parking privé. La propriétaire nous accepte pour la nuit et pour 3 dollars.
Nous serons en sécurité.
Pas totalement, car au réveil, Michel constate que notre marche d’accès à Pépère a été volée…
Bien sûr, nous ne saurons jamais qui a fait le coup. Il faudra trouver autre chose pour accéder plus facilement à la cellule.
Pas le temps de se lamenter, la journée est chargée avec la visite du cimetière, le passage de la douane et rouler un peu pour sécuriser notre prochain bivouac.
Nous avions beaucoup entendu parler du cimetière, nous n’avons pas été déçus. Quelle merveille toutes ces sculptures végétales…Du jamais vu pour nous.
Nous jouons un moment avec le décor.
Belle image, ces personnages face aux sépultures!
Voilà, l’Equateur, c’est fini (pour cette année au moins). Nous ne pensions pas rester dans ce tout petit pays si longtemps, mais, la diversité qu’il propose de la côte pacifique en passant par les montagnes des Andes et l’Amazonie, nous avons eu l’impression de vivre dans plusieurs pays différents.
Après un passage de frontière sans problèmes, mais, très long, nous arrivons à Pasto en Colombie, dans une espèce de camping sur les hauteurs sans aucun service.
Vers 9h du soir, Michel descend du lit où il s’est reposé un moment. Doreen lui demande d’être moins violent dans sa manœuvre. En effet, Pépère bouge et se dandine très fort sur ses roues. Mais, malgré le fait que nous nous immobilisions, il continue sa danse…
Doreen s’inquiète. Elle pense à un tremblement de terre, Il est vrai que c’est bizarre. Nous reprenons nos occupations et 20 mn plus tard, une alarme Facebook nous signale notre amie laure en sécurité dans la zone de tremblement de terre, un peu plus tard, Facebook nous demande de confirmer que nous sommes en sécurité… Nous avions bien été malmenés, pendant de longues secondes, par un tremblement de terre.
La suite, tout le monde la connait. Le plus gros séisme depuis des années, 7.8 de magnitude, a durement frappé tout l’Equateur. Beaucoup de régions que nous venons de traverser sont aujourd’hui dans la peine. Nous pensons beaucoup à eux ces jours, surtout à cette vielle dame de Puerto Lopez.
Elle nous avait gentiment donné son wifi sans exiger que nous dormions dans son hôtel. En voyant la photo des dégâts sur internet, qu’est devenu son vieil hôtel ? Et elle ? Elle a dû avoir très peur.