Nous voilà de retour en Inde,
malheureusement, avec les formalités, la nuit est tombée et avec cette foule, trouver un endroit calme, ne sera pas facile.
Au bout de 500 mètres, un passage à niveau fermé donne à Michel 45 min pour réviser son code Indien.
Au stop, surtout ne t’arrêtes pas, tu serais à coup sûr percuté par celui de derrière qui n’aurait pu imaginer que tu t’arrêtes. Mais klaxonnes.
Quand par hasard il y a un feu rouge, c’est pareil.
Quel que soit le coté, droit ou gauche, d’où arrive une voiture ne laisses personne passer si ça t’oblige à ralentir, mais Klaxonnes.
Ici, on roule à gauche, mais, si tu préfères la droite même et surtout si tu es un tracteur ou un Tuktuk, tu peux changer la règle.
Sur autoroute, c’est pareil, tu peux même rouler à contre sens sur la voie de dépassement mais, dans ce cas klaxonnes, c’est pratique pour les tracteurs qui ne peuvent se payer un Kilomètre de plus pour trouver un accès de retour.
Il y a même un panneau qui vous prévient que cette règle peut être appliquée.
Surtout, de nuit, que tu sois à pieds, en vélo, moto, tuktuk ou tracteur, pour ne pas te faire remarquer n’allumes pas tes feux. (là, c’est souvent très chaud)
En fait, il semble que sur les routes, les indiens n’aient plus d’instinct de survie.
Mais, franchement, avec un peu d’habitude, c’est super et il est impossible de s’endormir au volant.
Au passage, sur les 7 ou 8000 km parcourus dans ce pays et malgré la forte densité de la circulation, nous n’avons vu aucun accident.
Seul bémol à toutes ces règles (non règles), pour un étranger il est interdit d’avoir un accident avec des blessés. Ce sera toujours lui qui sera en tort, la prison et les emmerdes seront pour lui.
Sans Klaxon l’an dernier, c’était plus compliqué, mais Irwin nous l’a réparé et Michel peut en abuser.
Sauf que du coup Irwin a certainement dû choisir entre un Klaxon et les clignotants, car ces derniers ne marchent plus.
Après 1500 kilomètres, Le fameux klaxon rend l’âme, alors Michel cherche des solutions mais rien n’y fait, il reste muet.
Il abandonne et découvre que les clignotants fonctionnent de nouveau. Bizarre… Mais bon, on va faire avec.
Après une première nuit au fond d’une station service, il nous faut de l’argent. Les distributeurs refusent notre carte et cette jolie banque, en haut de l’escalier, ne veut même pas nous changer quelques euros.
Finalement, ils nous donne une adresse à 40 kilomètres pour faire du change. Nous y changeons 300 €, au moins pour le gasoil et les péages. Heureusement Doreen avait quelques roupies de l’an dernier pour les premiers péages.
Allez, assez discuté… la route jusqu’au bateau est encore longue, surtout qu’un nouvel itinéraire avec plus d’autoroute, augmente la note de 200 km. Il nous reste dons 2400 km à faire en 10 jours maxi, sur les routes et autoroutes aux conditions très aléatoires d’Inde.
Nous dormons tous les soirs au fond des stations service et parking de péages.
Les pompistes se mettent en 4 pour nous aider, celui-ci participe au remplissage de notre réserve d’eau.
Une autre fois, il est venu nous faire déplacer, car sur l’herbe, il y a des cobras. Bonjours l’Asie…
certain soir là, c’est pas terrible, mais une fois les portes fermées, on est chez nous.
Comme à chaque péages, ils ne savent pas comment rentrer notre immatriculation dans leurs ordinateurs, Doreen a décidé de faire un carton avec toutes les consignes. Elle le présente au caissier et à chaque fois ça marche. C’est un temps précieux de gagné.
Pour le reste, les premier 800 kilomètres sont très long avec des autoroutes toujours en travaux à l’approche de chaque village (sûrement 50 000 habitants minimum) et les petites villes de 1 Million d’habitants minimum.
Mais au bord et sur ces routes la vie nous étonne chaque jour.
Parfois, même souvent, nous avons du mal à envisager nos 2400 kms en 10 jours,
Et quand on pourrait avancer, c’est pas possible !!…
Au concours d’équilibre, celui là va gagner, c’est sûr.
Non content de croiser leurs idoles tous les 20 kms ,
les routiers rajoutent des joujoux tout le tour de leur camion pour les protéger.
Toujours sur autoroute, les tuktuks surchargés poursuivent leur chemin à 50 à l’heure, celui-ci est étonnement sur sa voie , normalement, ils naviguent entre les deux files les plus rapides
Ces poulets, transporté dans un relatif confort
finiront malheureusement ici,
Petit à petit, le paysage change et les rizières s’imposent
les ouvrières au travail, sont partout
Les quantités récoltées sont transportées par une multitude de tracteurs chargés comme des mules.
et pour le séchage, rien de mieux que la route comme dans beaucoup de pays.
Nous trouvons finalement un bivouac au milieu de ce décor
en fait nous étions juste à côté de cette famille bien sympathique.
Encore quelques photos prises à la volée,
un artisan vannier
un coiffeur
Un homme qui devrait ne plus avoir à travailler.
un papa et ses deux filles en déplacement.
Elles ont dû le cuisiner pour que nous faisions ce selfie ensemble.
Et lui, il pense à quoi ? En tout cas, il est dedans et ne voit même plus la vie qui l’entoure.
Bonne nouvelle, nous venons d’appendre que le bateau aura 2 jours de retard alors, sur les conseils de notre ami Sanjay, nous allons visiter le temple de Konark datant des années 1250
Très bel ensemble entièrement sculpté avec les roues en pierres magnifiques.
Sanjay, nous avait briefé sur le côté érotique des motifs, mais il faut bien reconnaître qu’à cette époque très lointaine, ils étaient très libérés.
Un peu fatigués de nos stations, nous avons été passer notre première nuit au bord du golf du Bengale.
De grandes marches sur la plage, nous ont permit de nous dérouiller après tous ce kms en voiture.
Sur cette plage viennent pondre de tortues, nous n’avons vu que leurs traces et le squelette d’une malheureuse.
Et c’est finalement 9 jours après avoir quitté Katmandou que nous arrivons à Chennai, dans la minuscule rue de l’agent pour le shipping.