Un peu fatigués d’écrire lors de notre fin de voyage 2017 et à quelques jours de notre départ pour
la saison 2018, essayons de récupérer le retard de parutions pour l’Ouest Américain.
Fin Juin 2017
Tout bien réglé (enfin, nous le pensions) pour notre retour en France dans 15 jours, nous repartons à l’assaut de l’ouest américain.
Nous commençons par le parc de Zion. Heureusement, les espaces de camping sont pleins, ça nous permet de profiter durant deux nuits d’un super bivouac sur une route bien isolée.
Normalement, ici est prévue une petite randonnée dans le canyon de la rivière Virgin. C’est très beau,
Mais l’abondance excessive de touriste gâche un peu la fête.
Cette japonaise a d’ailleurs cru venir à une soirée…
Heureusement, les écureuils en profitent
Il sait sûrement, lui, qu’il est surveillé, mais s’en moque.
Le soir, nous rentrons malgré tout un peu désabusés. C’est çà Zion !!! on a dû louper quelque chose car, oui, c’est beau, mais depuis quelque temps, on a vu bien mieux.
Le lendemain, nous prenons la direction de Bryce canyon, et là, nous ravalons toutes nos paroles. La route pour sortir du parc de Zion est fascinante…
Sous le charme de cette route, nous ne rajouterons rien aux photos.
Juste après la sortie du parc, nous voyons nos premiers bisons. Les pauvres, ils ne sont plus très nombreux.
Après un premier repérage de l’entrée de Bryce canyon, nous allons passer deux nuits au bord d’un lac pour profiter de la fraicheur.
Appâtés par des reportages et photos, nous voila à Bryce.
Mais, mince, après tous les superlatifs employés depuis un moment, on a un peu honte de ne pas nous renouveler, eh bien tant pis, il faut le dire et nous le disons, c’est féérique, extraordinaire, fabuleux et tout et tout, même plus….
Et à l’intérieur, c’est tout aussi beau.
Pour en profiter, il faut se mouiller (de transpiration) un peu, car il fait affreusement chaud
Un petit coucou à la ranger du coin
Et nous voilà repartis pour la suite. Dans ce village perdu, la diligence de la Well Fargo n’a pas été attaquée, nous en profitons pour retirer quelques dollars.
Mais quand le soir arrive, il nous faut trouver un bivouac sûr pour la nuit. Après un aller-retour de nuit sur une piste, plutôt lugubre au goût de Doreen, nous nous installons en face du portail d’une maison isolée et non habitée. Doreen se sent mieux, c’est l’essentiel.
Michel veut voir le lac salé des records de vitesse, alors, allons à Salt Lack City…
Encore une fois, spectacle garanti sur la route
Nous faisons la causette avec un couple d’américains et leur petite caravane. Ils ont voté Trump, surtout à cause des islamistes.
-« Lui, il va s’occuper du problème, regardez chez vous, en Europe, nous voulons éviter çà ».
Mais, rapidement, ils nous font comprendre que finalement… ils ont peut-être fait une connerie et qu’en ce moment, ils préfèreraient ne pas être américains.
Nous avons plusieurs fois entendu ce raisonnement.
10 kilomètres plus loin, Michel croit reconnaitre le 4X4 de nos amis franco suisses. Demi tour, et, c’est bien eux.
Ils sont en panne de frigo et Michel, fort de ses emmerdes précédents, essaye de trouver le problème, mais non. Ils seront encore sans frigo avec des températures souvent supérieurs à 40 degrés.
Nous restons un grand moment à discuter de ce qu’il faut voir sur notre route. Il faut dire que ces voyageurs, depuis 20 ans sur les routes, connaissent la région par cœur.
Ils restent sur place pendant que nous allons plus bas dormir au bord de la rivière. Complètement décalés au niveau des horaires, nous nous disons au revoir sachant qu’ils seront déjà loin à notre réveil.
Justement, ce réveil, il était pas mal dans cet endroit tranquille, mais, au moment de partir, Pépère se trouve trop bien et refuse de démarrer.
-Merde, encore un problème de batterie !
Alors là, dans un endroit pareil, qui pourra venir brancher sa batterie pour nous sauver.
Personne…
La question était à peine posée, que nos amis nous font signe du haut.
A peine croyable, la chance qu’on a parfois, oui, ok, souvent…
Ils sont revenus après deux heures de route pour nous conseiller quelque chose à ne pas louper.
Dans ces moments, on se demandent vraiment qui veille sur nous ?
Toujours est-il que nous pouvons continuer notre route, grâce à eux. Nous irons voir des peintures rupestres qu’ils nous ont conseillées, parait-il que nous pourrons dormir sur place.
Eh bien non, ce sera pour plus tard. Alors que Michel profite d’un petit village (Green River)
pour faire la vidange, Pépère refuse à nouveau de démarrer.
Cette fois-ci c’est grave. Une des deux batteries est morte. Dans ce petit village, un Land Cruiser, ça fait peur, personne n’ose y toucher, ils nous envoient à la Grande Jonction (oui, ici, les noms des villes ont été données par des cowboys ayant besoin de repères, et ça se voit)
Là bas, 100 km plus loin, il y a Toyota, ils sauront quoi faire.
En fait, non, mais ils nous indiquent un spécialiste électrique. Sa mère est française, il va nous dépanner mais demain matin.
Il nous offre l’hospitalité sur son trottoir pour la nuit.
En fait, c’était un problème tout bête, les cosses étaient oxydées et une des deux batteries ne chargeait plus. Il la prend gentiment en garantie et la remplace.
Cette réparation terminée, demi-tour pour aller voir les peintures à 200 kilomètres
Elles auraient été faites par les indiens, habitants de la région il y a plus de 1000 ans.
Certains contemporains ont pris ça pour des graffitis et ont ajouté les leurs.
Dans ce coin paumé, nous jetons un œil au cimetière de l’ancienne mine voisine. Ici, sont enterrés plusieurs italiens venus faire fortune en Amérique
Encore un truc à visiter, à ne pas manquer bien sur, le parc « Arches »
Toujours en camping sauvage, cette fois au bord du Colorado
Nous nous préparons pour notre dernier parc américain de l’année, Arches.
Jamais blasés, nous en profitons pleinement.
Un dernier bivouac sauvage à 1500 mètres et nous retournons dans le four à chaleur tournante de Las Vegas.