Femmes Girafes

Cette fois, c’est promis, on fait une pause, plus de temples pendant quelques jours.

En arrivant dans le Nord de la Thaïlande, nous allons voir les femmes girafes à la frontière avec le Myanmar.

Peu après avoir quitté Chiang Mai, nous bénéficions encore de la gentillesse des Thaïlandais, ils sont toujours partants pour nous accueillir une nuit sur leur terrain, là, c’est un centre avec des employés handicapés.

On avait bien besoin de ce repos, surtout Pépère car les 190 kilomètres qui nous attendent, sont incroyablement difficiles pour notre vieux compagnon.Des montées à 1200 mètres en quelques kilomètres suivies de la descente et on recommence. Chaque montée se termine en première avec un moteur presque au rouge. Pourquoi ce moteur chauffe maintenant ? Il a pourtant de l’eau de l’huile. En-tout-cas, ce n’est pas rassurant pour la suite.

Heureusement, les paysages de montagne sont jolis.

Et la vie paysanne pittoresque.

 

Du coup après une journée entière pour faire ces 190 km, nous arrivons à Mae Hong Son, point de départ pour aller voir ces femmes peu ordinaires.

Nous faisons un petit tour du village en repérage et là, nous voyons en dessous de ce pont, de grands abris avec pontons sont disposés sur la rivière pour la baignade des habitants. Ici, personne ne sait nager, alors, ils ont tous une bouée.

En ville, nous nous arrêtons près du lac.

Un policier curieux vient nous voir pour en savoir plus, nous finissons comme souvent dans Pépère.

Encore une fois, un moine nous accepte sur le parking de son temple pour un repos bien mérité.

Le lendemain, nous prenons un peu de temps pour donner notre linge à laver. Elle nous demande trois heures alors, allons y pour 3 heures Nous avions repéré deux villages de « long neck » (cou long), un réputé plus touristique que le second plus sauvage. Ce n’était pas prévu, mais en attendant notre linge,

nous allons quand même visiter le premier, en arrivant, nous devons payer un droit de passage pour entrer au village de  12.5 € pour 2.

Finalement, nous sommes les seuls visiteurs

Alors, qui sont ces femmes atypiques ? Elles appartiennent à l’ethnie Karen Padaung  du Myanmar , ancienne Birmanie. Elle ont émigré coté Thaïlandais suite à la guerre civile et à des persécutions dont elles ont été la cible. Ici, elles ont un statut de réfugié et n’ont pas le droit de travailler officiellement.

Elles ont trouvé un moyen de subsistance avec ces petits commerces dans leur village en lisière de la forêt.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il y avait la même coutume à plus de 10 000 km de là, au Zimbabwe avec la tribu des Matabeles.                                                                                    Nous avons donc sur cette photo une Zimbabwéenne (bon ok, pas Matabele mais Shona) et une  Karen Padaung  du Myanmar, c’est drôle non ?

Dès l’âge de 5 ans, suivant leur choix (sûrement des parents), un spécialiste commence à leur enrouler un fil de cuivre pour l’habituer, et parfois, voilà comment ça fini.

Seules avec elles, nous avons mieux compris cette tradition qui est en train de se perdre. Pour ces femmes, c’est vraiment uniquement esthétique, mais en quelques années, les choses changent.

D’abord, les femmes de 40 ans, ne souhaitent plus augmenter la taille de ces « colliers ».

et les jeunes ne veulent plus les porter, Alors, ces mêmes femmes ne souhaitent plas que leurs petites filles en soit équipées.

Surtout qu’elles ont la volonté est de s’intégrer dans leur pays d’accueil et que pour ça, elles doivent se normaliser.

Cette mamy refuse le collier, mais adore ses bracelets aux jambes et aux pieds. Ils sont là à titre définitifs et ne sont jamais enlevés pendant toute leur vie.

Elle est également très fière de ses boucles d’oreilles.

Celle-là aime bien les deux.

Heureux d’avoir un peu mieux compris ces femmes, nous allons récupérer notre linge et partons à l’autre village, Ban Huay Pu Keng

Normalement, les visiteurs y vont en pirogue, mais, nous ce sera avec notre maison pour profiter du village et habiter un moment dans leur forêt, et franchement, on n’est pas déçus.

Quel décor !

Normalement, pour traverser la rivière, il faut emprunter des barques, mais ils ont maintenant fabriqué un pont en bambou.

Dès le réveil, nous regardons vivre ces gens depuis notre rive,

avant de traverser le pont et d’aller les voir.

 

Nous commençons par l’école, c’est le dernier jour avant les vacances alors, le directeur est là pour les diplômes.

Bizarrement, certains sont catholiques et ils disposent d’une petite église.

En se promenant un peu à l’écart, nous arrivons vers les élevages de poulets et de porc.

Effectivement, par rapport au premier village, en plein milieu de la jungle, tout est plus sympa.

Nous les voyons travailler les feuilles de Teck.  les transporter

les préparer

les stocker

pour ce résultat.

Regardez Pépère au loin dans la forêt, on n’était pas bien ?

 

Mais cette rivière où le chien va se refroidir

et les femmes font la lessive

se refuse à Michel qui voulait la remonter un peu en pirogue, non, ce n’est pas possible car nous arrivons tout de suite au Myanmar et là-bas, c’est pas des rigolos.

Nous repartons de ce village, heureux d’avoir connu ce monde adorable en voie de

disparition.

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