Allez, le Mexique n’est pas encore terminé ! on continue.
La route du nord nous oblige à retourner coté Pacifique pour quelques kilomètres. Nous faisons
Une première étape à Puerto San Carlos. Au premier abord, c’est un coupe-gorge…
Mais très vite, Michel voit des marins autour de leurs bateaux et engage la discussion avec eux.
(en phonétique pour ceux qui ne parlent pas espagnol)
-Holla amigo! Comment esta
-mouebienne ! ousted ?
-bienne bienne gracias. Esta securos por la notché aqui ?
-si si pas de problème.
-Aqui ?
-Si, aya esta mouille bonito.
-Ok gracias.
Vraiment ce Mexique décrit comme un pays dangereux, est rempli de gens extraordinaires.
Nous passons la nuit en bord de mer à l’endroit conseillé sans être dérangé, comme d’habitude.
C’est pas tout, pas le temps de flemmarder, il faut retourner coté mer de Cortez.
Les cactus omniprésents, agrémentent bien un décor plutôt sommaire.
Nous voilà de l’autre côté, Les Américains sont apparemment dans la région, les infrastructures suivent. Heureusement, avec les montagnes l’eau ne manque pas pour les golfs.
De ce côté, la mer est toujours aussi belle et à sa vue nous éprouvons comme un besoin soudain de nous reposer.
Nous cherchons la meilleure plage. Celle-ci nous ira bien.
Nous partons dès le lendemain matin à la recherche d’un requin baleine, Michel rêve de se mettre à l’eau avec ce gros poisson inoffensif.
Mais, nous rentrons bredouilles.
La région est réputée pour ses perles sauvages, alors, Doreen part à la recherche de ces huitres perlières.
Et, victoire…
Elle en trouve une et dedans, quelque chose nous intéresse
Michel décide de prendre sa Dremel pour tailler un bijou.
Bijou, c’est un bien grand mot, mais c’est sympa
Le reste, Il le mange et, c’est pas mal du tout.
Le lendemain c’est au tour de Michel de trouver la sienne. Mais elle est vide.
Nous allons ensuite, à quelques kilomètres, au village de Mulège, dans un camping où internet est assez rapide pour voir le grand prix de F1 de Barcelone sur la tablette.
Michel en profite pour faire une promenade à cheval sur la plage avec un guide très cowboy.
Ils passent dans l’eau
Et dans les cactus.
Au retour, Le cowboy s’arrête, étonné
Juste devant nous, nous voyons passer 4 ailerons de requin. Ils sont là, dessous, et nagent tranquillement à 10 mètres du bord. Le temps de s’extasier et de prendre l’appareil photo, ils replongent sous la surface. Dommage…
Avant de quitter la ville, faisons une visite à la prison de la région.
Cette prison avait la particularité de rester ouverte la journée. Les autorités avaient compris que cette oasis entourée par la mer et le désert, ne laissait espérer que la mort aux candidats à l’évasion.
Et s’ils tentaient malgré tout leur chance…
Ce qui nous a le plus choqués, c’était la petitesse des cellules, mais il est vrai qu’ils n’y venaient que pour passer la nuit.
Dans un coin de la cour est exposé un morceau de satellite tombé dans la région…
Après ce week end au camping, nous montons jusqu’à Sant Rosalia.
C’est une ancienne ville minière où la compagnie Française Boléo est partie en laissant pourrir cette immense tour en bois. Elle est dans un état de décrépitude dangereux pour les passants.
plus des Kilomètres carrés d’installations de fonderie, toutes rouillées.
La ville à été faite à l’époque en bois par les français, elle a un vrai charme
Même la boulangerie vieille de 100 ans est toujours là, mais le français qui l’a créée doit se retourner dans sa tombe. En effet, le pain n’est pas bon du tout. Il est comme partout dans le pays, sucré.
Cette église, achetée par la compagnie, a été faite, tout en métal, dans les ateliers d’Eiffel pour l’exposition de Paris, démontée, transportée et remontée ici. Les habitants en sont très fiers.
A la sortie de la ville, le gouvernement Mexicain a repris l’exploitation de la mine, mais de manière plus propre.
Nous continuons vers La mission San Ignacio. Tout au long nous traversons des champs de lave crachées par les volcans.
Décidément, les missionnaires savent toujours où s’installer.
San Ignacio est dans une belle oasis
Depuis ce point de chute où nous restons deux nuits, nous partons visiter les peintures rupestres dans la montagne.
Pour y arriver, nous passons les barrages de l’armée
-Bon, OK, mais faites en pas trop !
Et d’autres rappels des dangers du désert
Les cactus deviennent énormes.
A mesure que nous montons, pour le bonheur de nos yeux, la vue s’élargit.
Mais pas la route qui longe les précipices des canyons.
Mais, finalement, faire 2h30 de pistes, plus retour, pour ces quelques peintures, même si elles ont des milliers d’années, c’est un peu exagéré. 10 minutes de visite en essayant de faire durer.
En fait, il aurait fallu prendre une excursion à cheval de deux jours dans les canyons, mais Doreen n’aime pas le cheval.
Retour à l’oasis pour repartir côté Pacifique vers Guerrero Negro, encore un haut lieu pour ne pas aller voir les baleines absentes en cette saisons.
Puis, nous retraversons en direction la mer de Cortez, eh oui, les mexicains ont décidé, en dessinant les routes, que nous aurions obligation de visiter les deux mers tout au long de la remontée de la basse Californie.
Le désert est en ce moment recouvert d’un joli tapis de petites fleurs roses. A les regarder de plus près, ce sont de magnifiques fleurs composées de petites boules gorgées d’eau. Encore une fois, la nature s’adapte, ici, c’est la sècheresse.
Cette fois, c’est une route encore en construction et la poussière qui va avec
Un dernier regard à cette superbe mer de Cortez
Et nous terminons par des kilomètres de plages occupées à plein temps par des familles de pêcheurs dans des immenses caravanes mises au rebut par des américains de passage.
La mer de Cortez se termine par d’énormes étendues de sel.
Pour gagner du temps, Michel souhaite prendre la piste mais elle n’est pas sur notre GPS et au bout, c’est le désert avec toutes ses inconnues.
Nous conservons notre dernier plan et prenons la direction du mur qui nous sépare des USA.
Une station PEMEX nous accueille dans cette région très dangereuse et nous dormons juste à côté du fameux mur. Doreen trouve qu’il n’est pas très difficile a sauter. Mais, nous n’essayerons pas.