Du 3 au 4 Mars
Avant d’aller aux chutes, nous discutons un bon moment avec nos voisins français et connaitre le meilleur plan pour la visite.
Ils pensent que nous ne pourrons pas entrer avec des US$ et de toute façon, il nous faut des pesos. Avant-hier, ils ont galéré pour en retirer alors nous allons profiter de leur expérience pour gagner du temps.
Effectivement, la banque qu’ils nous ont indiquée nous donne enfin des pesos. Pas beaucoup, maximum 1000 par retrait (95€). Avec les frais, il ne nous restera pas grand-chose…
Pas loin, nous entrons dans un magasin de téléphonie, le vendeur nous dit qu’en Argentine, il n’y a pas de carte sim uniquement pour l’internet. Nous verrons dans une autre ville mais en attendant, nous n’avons plus internet.
Nous ne sommes pas entrés pour rien dans ce magasin, car le commerçant nous change 100$ pour 1250 pesos alors que le cour officiel n’est que de 850. Ici, on appelle ça le change bleu, il y a un cour « officieux » qu’ils obtiennent par téléphone.
Avec tous ces pesos, nous pouvons aller visiter les chutes. Après quelques formalités, nous prenons le petit train et commençons par le trou du diable. Une longue marche de plus d’un Kilomètre sur la rivière nous amène au cœur de l’action.
A cet endroit, l’eau tombe d’un coup dans un trou vertigineux, le vent s’est levé et nous recevons tellement d’embruns que chacun est trempé jusqu’aux os. Le ciel bien sombre nous prévoit encore plus d’eau.
Mais à ce point, personne ne l’avait prévu. Tout le monde rentre en catastrophe sous un déluge de pluie jusqu’à la petite gare. Les appareils photo sont trempés et nous avec, nous sommes tout grelotants en débardeurs… comme beaucoup.
Là, dans notre malheur, nous rencontrons un couple d’américains. La femme est également gelée. Ce premier point commun, permet d’entamer une discussion. Doreen passe ainsi l’heure d’attente à papoter avec « Karin »
La visite se termine prématurément, nous reviendrons demain avec un demi-tarif.
De retour au camping,
nous constatons que l’appareil photo ne fonctionne plus, il est trempé. Michel enlève l’accu et décide de le laisser sécher 2 jours au moins. Demain nous prendrons l’autre avec un sac plastique.
Effectivement, le lendemain, le temps semble plus clément et nous aurons peut-être la chance de finir la visite.
Chose incroyable, alors que nous arrivons au parking, Karin et Roberto viennent également d’arriver.
C’est un signe, nous sommes faits pour rester ensemble. C’est décidé, Roberto, qui vient ici pour la troisième fois, sera notre guide.
Nous commençons la visite par le bas.
C’est parti pour une longue marche sur des passerelles construite dans la jungle.
Tient, y a des crocodiles ?
A chaque point de vue, c’est l’émerveillement.
Le soleil n’est toujours pas au rendez-vous, mais quel spectacle tout de même !
Nous faisons une petite pose boisson et ces charmants petits animaux, des coatis, viennent quémander un peu de nourriture.
Michel succombe et se fait rappeler à l’ordre par une garde du parc.
Puis, nous reprenons notre marche pour aller voir les chutes depuis une longue passerelle sur le haut. Il faut forcer un peu Karin et Doreen pour aller jusqu’au bout, elles ont un peu le vertige avec toute cette eau qui tombe dans le vide à coté de nous.
Mais vraiment, ça en valait la peine.
Et finalement, Doreen est heureuse d’être arrivée jusque là.
Nous avons passé une super journée avec nos nouveaux amis, nous sommes invités à New York l’an prochain lors de notre passage. C’est vraiment une super rencontre, au bout de 2 jours, Karin et Doreen sont comme deux vielles copines et Roberto et Michel se sont découvert de vraies passions communes, surtout le sport auto qu’il a pratiqué sur tous les circuits américains et l’aventure, il était venu à Iguazu il y a 50 ans et avait dormi avec sa jeep juste à côté des chutes avant que les infrastructures ne soient construites.
Alors que nous nous sommes déjà séparés, Karin nous appelle de loin, Leur voiture de location ne marche pas, Roberto a laissé ses phares toute la journée.
Pépère est mis à contribution et tout rentre dans l’ordre.
De retour au camping, nous découvrons qu’il y avait du wifi. Il est trop tard en France pour communiquer, alors, nous relevons simplement nos mails, on verra demain matin pour le reste.
Sauf que le lendemain matin, il n’y a plus d’internet…
Voilà, la longue descente vers Ushuaia peut commencer, Avec nos deux appareils photo. Après séchage, le premier remarche.