Du 25 au 27 mars
Depuis l’Uruguay, tout le monde nous prédit un temps de chien à Ushuaia à cette saison.
Tous les voyageurs qui en reviennent maintenant, confirment… du froid et de la pluie.
Il est vrais que ces remontés mécaniques ne sont pas là pour nous rassurer. A 200 mètre d’altitude, ça fait drôle.
Et bien pour nous, c’est le traitement de faveur. Beau temps et pas froid du tout.
Si bien que cette petite ville que beaucoup nous avait conseillé d’oublier, nous a enchantés.
D’abord l’arrivée…
Ses panneaux qui nous rappellent la réalité.
Ses maisons typiques,
Son aéroclub. Peut-être qu’il y a un Ulm pour visite du ciel, il semble que non, mais nous n’allons pas voir.
Son hôtel en bois avec des chambres bien jolies,
Son bar idéal de 1951… Michel ne pouvait pas ne pas poser pour la photo.
Dans la rue, une voix d’opéra sort d’une galerie thématique avec des voisins pour le moins silencieux.
Quelques touristes repartent chez eux, souvent des Américains et canadiens, pas trop appréciés ici, à part pour leurs « sous »
Et le soir, après un repérage au camping municipal, nous préférons un petit parking en terre à côté de l’aéroport international. Nous sommes seuls et la vue est superbe.
Nous avons également une belle vue générale sur Ushuaia.
Nous avons bien dormi jusqu’à 6h du matin. Heure ou les passagers commencent à arriver.
Ce deuxième jour sur place commence par une visite chez nos amis de « Toyota » où, nous leur expliquons que nous venons de remettre 0.8 litres d’huile dans la boite de transfert et que… etc., etc. qu’est-ce qu’ils peuvent faire ?
Ils sont super sympa, mais après étude de la situation, ils préfèrent que nous poussions jusqu’au Chili, comme la dernière fois.
Avant, ils nous conseillent d’essayer un petit garage en ville qui sera peut être meilleur qu’eux. Bizarre !!!
Nous irons ce soir, en attendant, nous avons deux musées à faire
Le « museo de la fin del mundo » Ici, tout est estampillé «fin del mundo ». En effet, c’est la ville la plus près du pôle sud, même si les Chiliens le revendiquent avec quelques bâtiments en bois un peu plus bas.
A l’intérieur, surtout, des photos, des maquettes de bateaux et quelques faits historiques sur la ville. En clair, la visite est assez décevante. Doreen restera marquée par l’histoire de ce bateau « le Monté Cervantès » qui a coulé juste ici en 1930 avec 1500 passager (tous rescapés sauf le capitaine).
Avant de partir, nous discutons un bon moment avec la fille de la réception.
Entre deux goulées de Maté, elle nous confirme que l’émission de Nicolas Hulot a beaucoup fait pour la ville. Mais d’après elle, seuls les gens dans le tourisme le savent, car ici, les émissions ne sont pas connues. En tout cas, la sortie d’Ushuaia Nature a considérablement augmenté la venue de touristes européens et correspond à « l’explosion » du tourisme ici.
Nous avions prévu de manger les Kings crabes à Ushuaia. Il y en a bien sûr à la façon fin del mundo.
C’est fait et bien fait, on s’est régalés.
Avant, Ushuaia, c’était des indiens… Les Yamanas,
et, avant le réchauffement climatique dont nous bénéficions pour cette visite, il fallait être rustique pour habiter ici.
Puis, quand les Argentins le décidèrent, en 1911, ils installèrent un bagne pour commencer à peupler la région.
Nous le parcourons une bonne partie de l’après-midi avec plaisir, il est très bien aménagé et retrace encore mieux l’histoire de la ville que le musée de la fin du monde.
Les premières cellules à l’entrée ont été rénovées et chacune développe un thème différent.
Michel rend visite aux prisonniers… Alors, raconte, pourquoi es-tu là.
Putain, même si ce sont (normalement) de dangereux récidivistes, quelle déprime…
Beaucoup sont restés ici jusqu’à la fin de leur jour. Et sur la fin, à deux par cellule…
Doreen préfère se faire bien voir des gardiens.
Et là, c’est la partie non rénovée. C’est assez impressionnant, mais certainement que c’était en meilleur état à la fermeture. Espérons-le.
Le soir, nous allons à l’adresse indiquée par Toyota pour le garage, Il appelle sa fille pour traduire en anglais mais c’est un peu, juste, on reviendra demain matin.
Après réflexion, nous retournons dormir vers l’aéroport.
Ce matin, la météo est un peu moins bonne, nous avions de toute façon décidé de partir.
Avant, nous allons comme convenu au petit garage où, le patron très sympa hier, ne l’est plus du tout aujourd’hui. Est-ce notre faute où celle d’autres personnes nous ne le saurons jamais.
Finalement, Michel, peu rassuré par les installations, écourte les investigations et cette fois ci, c’est lui qui décide d’aller jusqu’au Chili.
Nous cherchons un wifi, et lorsque Michel pense en avoir un, Doreen part faire quelques courses. Seul problème, finalement le wifi ne marche pas vraiment. Alors, il va regarder les voiliers dans la baie (pas de photo). En venant ici, Michel avait un petit espoir d’en trouver un qui accepte de l’emmener au cap Horn, mais, il y a 200 km aller-retour ; alors à la voile il faut une semaine au moins, sans compter avec les aléas de la météo. On oublie…
Dans la matinée, une météo « normale » s’installe, nous quittons Ushuaia sans regret avec la pluie qui arrive.
Quelle chance nous avons eu !!!
En route, nous profitons de cette végétation d’automne où les couleurs se marient
avec le vert clair des lichens en abondance.
La journée se termine à notre Camping excentrique de Tolhuin