Du 9 au 12 mai 15
Ce matin, nous quittons Valparaiso pour passer les Andes au niveau du mont Aconcagua, mais avant de quitter le chili, nous devons faire la vidange de Pépère.
Comme toujours, nous la faisons chez Toyota pour qu’ils fassent un vrai service complet.
Eh bien pour cette fois, nous la ferons dans une station-service, car entre Valparaiso et Vina del Mar, bien qu’il y ai 3 Toyota, aucun n’a les 3mètres de hauteur pour recevoir Pépère.
Heureusement que n’avions pas besoin de faire une réparation chez eux.
Après toutes ces recherches, nous prenons la route de los Andes à l’adresse que nous avait indiqué une chilienne rencontrée il y a 1 mois. Nous ne trouvons personne. Nous n’avons surement pas compris quelque chose.
Nous continuons jusqu’à la nuit en direction des Andes. Autour de nous, il n’y a que des vignes, tout est clôturé
Tard, nous trouvons un endroit pour la nuit.
Alors que nous finissons de manger, une voiture s’arrête à coté de nous et klaxonne. Malgré la nuit, Michel sort voir ce qui se passe. Dans un gros 4X4, un homme avec sa famille lui explique que l’endroit est privé et qu’il est trop dangereux de dormir ici. Michel insiste mais, il n’y a rien à faire.
Peut-être que cet homme avait raison, surtout qu’après coup, nous nous souvenons qu’il n’est pas sorti de sa voiture. Surement par sécurité. Nous reprenons la route jusqu’au prochain village où nous trouvons cette place au calme.
De toute façon, la nuit, dès qu’on est à l’intérieur, c’est partout pareil.
Ce matin, nous prenons la monté en direction du mont Aconcagua, très vite, nous rentrons dans l’environnement impressionnant des Andes avec ses montagnes cassées
Ses voies ferrées englouties
Ou dans le vide
Et ça monte dur
Si dur que Pépère commence à tousser vers 2800 mètres, là, il lui manque vraiment un turbo. Lui n’en a pas besoin, ils sont vraiment fous ces cyclistes.
Pour éviter que la montagne ne nous engloutisse comme les voies ferrées, nous roulons souvent sous ces tunnels ajourés.
Vraiment, nous n’avions jamais connu ça, mais Pépère tousse beaucoup. C’est assez incompréhensible dans la mesure où il avait très bien accepté de rouler à 3500 mètres au Kirghizstan. Bon, il tousse, mais il monte alors tout va bien.
On lui laisse quand même le temps de respirer.
De toute façon, avec des paysages pareils
Il ne va pas faire des caprices
Nous voilà au sommet, ouf !!!
Tien, un camping-car français, c’est Babette et Jean Jacques, ils terminent leur petite marche vers l’Aconcagua. Nous faisons brièvement connaissance et nous donnons rendez-vous ce soir à un camping 60 km plus bas.
A notre tour de faire les 4 km de marche en direction de l’Aconcagua.
On en prend une fois de plus plein les yeux
C’est sympa, mais ces premiers efforts à plus de 3000 mètres nous rappellent que à partir de maintenant, nous devrons nous habituer à l’altitude.
Voilà, nous avons la photo, il n’y a plus qu’à redescendre.
Devant nous, ce fameux mont Aconcagua de presque 7000 mètres, encore 1 fois plus haut que l’endroit où nous nous trouvons.
Chacun ses passions, nous le laissons aux alpinistes. Quel décor !!! Nous n’arrivons pas à décrocher le regard.
Nous reprenons Pépère et entamons la descente pour le camping où nous sommes attendus.
-Regarde comme c’est beau !
-et là !
Non, finalement, nous ne pouvons pas passer si vite sans regret. La décision est prise, nous reviendrons demain.
Arrivé au camping d’Uspala, nous retrouvons nos deux français. Il est trop tard et l’apéro prévu sera pour demain.
Mauvaise surprise au réveil, comme toujours lorsqu’il fait froid, Michel allume le chauffage et se recouche le temps que la température nous convienne. Ce matin, il chauffe un moment, s’emballe et se met en sécurité. Comme Pépère, il semble ne pas apprécier l’altitude alors qu’au Kirghizstan toujours, il a bien fonctionné à 3500 et nous ne sommes qu’à 1800.
Cette contrariété acceptée, nous repartons en sens inverse pour apprécier ce que nous avons survolé hier. Et bien sûr, ça vaut le coup.
Mais attention, la montagne est dangereuse, cette route en a fait les frais
Et ces maisons, drôle d’idée de construire ici !
De loin, elles sont vraiment petites face aux éléments.
Sur les conseils de Jean Jacques, nous testons l’ancienne route à flanc de montagne, elle monte à 4000, mais nous arrêtons vers 3500 car Pépère tousse toujours et la piste devient de plus en plus étroite. Tant que nous ne connaissons pas ses limites nous ne prendrons pas trop de risque.
Ce qui arrange bien Doreen qui commence à avoir un peu le vertige
La descente est belle aussi.
Nous ne regrettons pas d’être remontés aujourd’hui.
Nous nous arrêtons devant cette source chaude déjà connue des Incas
De retour au camping, comme promis, nous retrouvons pour l’apéro, nos amis plus un couple de jeunes en voyage pour deux ans et leurs parents venus les rejoindre un mois. C’est la première fois que nous sommes autant de français réunis. On se couche tard, poussés sous nos couettes par un petit 3 degré nocturne.
Au matin, Babette et Jean Jacques profitent du camping pour soigner leur véhicule et faire les lessives, il faut dire que ces « petits bourgeois » ont une machine à laver
Chez nous, c’est Doreen le coiffeur eh bien chez eux, c’est Babette le barbier.
Heureux d’avoir fait connaissance, nous nous quittons un peu avant midi.
Nous allons voir la colline aux sept couleurs.
Une fois de plus, on n’est pas déçus…
Mais comment la nature peut faire des choses pareilles ?
Du rose, du jaune, du vert, du gris etc, vraiment incroyable.
Cet émerveillement terminé, nous continuons la même piste en direction de Mendoza. Toujours aussi beau
Encore un chien
Puis nous continuons sur cette piste de plus en plus difficile
De plus en plus étroite, les épingles en dévers nous prennent un temps fou centimètre par centimètre. Ce n’est pas visible sur la photo, mais tellement la pente est raide, le gasoil coule par le trop plein du réservoir de secours.
A chaque fois que nous pensons entamer la descente sur Mendoza, nous remontons à 3000 mètres. Pour finalement se retrouver devant de nouvelles difficultés. La piste nous oblige parfois à faire du trial, Doreen descend régulièrement pour guider Michel. En plus, si par malchance Pépère devait se renverser dans un dévers, autant ne pas être dedans.
L’arrivée de la nuit dans ce lieu isolé, augmente encore le stress.
Dans une parfaite incertitude quant à la suite de cette piste de montagne.
Et après 4 heures de questions du genre
-on continue ou pas ?
A 19h30, Michel jette l’éponge,
Doreen est soulagée mais souhaite dormir sur place.
-Non, journée galère pour journée galère, on retourne au camping de nuit. Demain, on pourra passer à autre chose.
-Comment va-t-on passer les difficultés de nuit ?
-tu verras, la nuit, on ne voit pas le vide et en venant, on a défini les meilleurs passages, on va y arriver.
En plus, Babette et Jean Jacques avaient envisagé cette piste, il faut impérativement les prévenir du danger.
Un dernier effort pour reculer sur 300 mètres, Doreen dehors à regarder les roues de Pépère pour viser entre le vide et la montagne.
Même si Michel n’est pas vraiment venu ici en connaissance de cause, le retour se fait dans le silence, Doreen a sa dose…
Finalement, nous arrivons au camping après plus de 3 heures de piste, très fatigués.
Babette et jean Jacques sortent de leur camping-car et une fois la surprise de nous revoir passée, nous invitent pour la soupe.
Là, on peut dire qu’ils nous ont apporté un bon secours moral, car nous sommes ensuite allés nous coucher beaucoup plus détendus.
Le lendemain, Doreen a voulu en avoir le cœur net et a demandé à l’office de tourisme si l’on pouvait prendre cette piste. La réponse a été très claire.
-Non, il ne faut pas l’emprunter sauf avec un bon 4X4.
Pépère est un bon 4X4, mais avec ses 3.7 tonnes et son centre de gravité élevé, la piste n’était pas pour lui.
En le regardant par la fenêtre, la fille a largement souri et confirmé que ce n’était pas pour lui.
En fait, nous avons confondu deux pistes.