Bon, maintenant, passons aux choses sérieuses, le Népal, c’est le bouddhisme mais surtout les montagnes de l’Himalaya.
Alors, direction les Himalaya. En route, nous sommes étonnés par l’agriculture restée à un stade très manuel.
Les champs de blé en terrasse interdisent tout travail mécanisé
Alors, il est coupé à la main
puis des fagots sont attachés et stockés
finalement ils sont transportés à dos d’homme ou de femme à la maison pour être battus à la main.
Nous sommes sur la route de Pokhara, ville centrale pour les excursions. La route alterne avec du bon goudron et la pire des pistes. On nous avait dit que la route était bonne, alors, ce sera sûrement le menu de Pépère au Népal.
Nous avions souvent vu les ponts suspendus à la télé, eh bien c’est exactement çà. Suspendus au dessus de vides énormes,
nous nous demandons si nous pouvons faire comme ce groupe de femmes insensibles au vertige
Alors, Michel tente le coup. Finalement, c’est plus impressionnant de loin que sur le pont lui même.
Il peut même se permettre d’évaluer le vide.
Le soir, à notre bivouac, Doreen s’essaye sur un plus bas.
En tout cas, comme partout, les femmes, elles bossent.
Même à la réfection des routes
Et quand ce petit monde a fini sa journée, il leur faut encore monter chez eux, souvent très haut.
Une fois à Pokhara, nous décidons de monter 800 mètres plus haut pour espérer voir l’Annapurna.
Malgré un goudron impeccable, sur cette pente démoniaque, nous mettons les première et deuxième courtes pour hisser Pépère jusqu’en haut.
Nous montons tout de suite les escaliers qui mènent au point de vue et ce soir, pas de montagne, la brume fait barrage.
Mais pour nous occuper nous suivons ces femmes qui chantent les même 4 notes avec les 4 même paroles pendant des heures.
La jeune reine d’un jour arrive avec sa couronne
et comme toujours, tout se terminent par une danse.
Ces deux dames un peu fatiguées par les escaliers nous accordent cette photo
Depuis ce point de vue, nous repérons un spot pour la nuit qui serait idéal pour le lever du soleil demain matin.
Après discussions, nous passons les embûches d’un chemin caillouteux et franchement, quel bivouac !!!
Et au réveil, nous sommes bien récompensés de nos efforts, surtout ceux de Pépère. Réveillés à 5h nous pouvons admirer le lever du soleil avec l’Annapurna Sud qui culmine à plus de 7200 mètres.
Quel effet ces sommets !! ils sont tellement hauts qu’ils donnent l’impression de faire un avec le ciel.
Nous restons deux nuits dans ce petit paradis et le lendemain, le ciel est un peu moins bleu mais la montagne ressort encore mieux. C’est complètement irréel.
Un Français qui vit avec une Népalaise vient nous voir, un peu étonné que nous soyons venus jusqu’ici par la route, Il nous conseille d’aller au royaume du Mustang ouvert au tourisme depuis quelques années.
Le Mustang, ça fait immédiatement tilt dans la tête de Michel. Tout d’un coup il se souvient qu’à l’âge de 20 ans, après avoir lu un livre « Le royaume du Mustang » il s’était promis d’y aller un jour.
Mais il croyait que ce royaume était maintenant au Tibet chinois et qu’on ne pouvait pas y aller.
Alors, dès le lendemain nous allons chercher notre permis pour entrer au Mustang. Nous l’obtenons rapidement. Le voilà.
La première journée est passée sur une piste de montagne assez cassante
Nous faisons une halte sur le parking de cette Guest House.
Si on ne mange pas, il faudra payer 7.5 euros. Mais Michel veut essayer de manger le poisson de la rivière. Pas terrible, en haut sur la photo, c’est censé être une truite….
Après une bonne nuit, bercés par la rivière, nous reprenons notre route la fleur au fusil, mais quelle piste ! Après avoir réussi notre permis de conduire, en ville, en Inde, il va nous falloir passer celui des montagnes du Népal.
Nous sommes rassurés de voir des bus soumis au même traitement et passent les embuches
Nous avons tous les deux le vertige alors, certains passages sont assez effrayants.
Là, le cœur accélère très fort.
Oui, on est passés là.
Nous voilà maintenant au Mustang
Dehors, les températures ont bien baissé.
Nous découvrons nos premiers villages, les toits des maisons sont étonnamment bordés de rangées de bois.
Et ils en rajoutent souvent. L’explication nous sera fournie plus tard par un guide de trekking. Ici, c’est leur richesse. Bon, pourquoi pas.
Arrivés à Jomsom, nous cherchons un coin pour la nuit. Finalement nous nous mettons un peu loin de ces deux camions de voyageurs espagnols. Ils semblent être en crise et seul un homme vient discuter un moment. Leur principal souci est qu’il va falloir redescendre par la même piste avec leurs gros camions. On les comprend.
Le soir, à 2800 mètres, ça caille, alors, on s’adapte
Le ciel n’est pas assez dégagé pour voir les montagnes, on verra demain
Notre Pépère sans turbo qui avait pourtant bien accepté les Andes, souffre beaucoup de l’altitude, il tousse grave en rejetant sa fumée.
Mais, il n’est pas question de ne pas tenter les presque 4000 mètres pour voir le monastère tibétain de Muktinath
Comme il est important, la route est cette fois goudronnée, mais ça monte toujours autant.
La route est très belle et les montagnes de glace nous entourent.
Nous faisons quelques haltes pour admirer ce qui ressemble de plus en plus au Tibet.
Une pensée traverse l’esprit de Michel… Il y a 13 ans, Pépère était en Mongolie, dans des monastère tibétains de l’autre côté des montagnes..C’est fou quand on y pense.
C’est donc tant bien que mal que Pépère nous emmène à l’altitude nécessaire pour la visite.
Le village de montagne est vraiment comme on peut imaginer un village tibétain.
Par contre, quand on voit ces gens sur chaise à porteur, on se dit qu’à cette altitude, Michel risque de souffrir un peu.
Finalement il assure
Par contre, ceux là ne se fatiguent pas trop, malgré la tradition bouddhiste, ils ne récoltent pas grand chose.
Ces religions sont vraiment étonnantes, il y a une queue où tout le monde se bouscule afin d’entrer dans « on ne sait pas quoi »
En fait, tout ça, pour déposer des offrandes dans une cohue sans nom. Non, ce n’est pas la fumée d’un barbecue mais bien les tiges d’encens qui brûlent au milieu des fleurs et pigments déposés.
D’autres prennent un bain dans une petite piscine d’eau certainement sacrée. C’est tellement des moments forts pour eux que certaines dans la file ne font même plus attention à leurs vêtements.
Nous les laissons à leurs activités pour aller voir le monastère qu’ils délaissent complètement.
Une fois notre prière faite sur ce gros moulin à prières
nous sommes accueillis par un jeune moine, enfin accueillis, il faut le dire vite car il est concentré sur son smartphone. (le nouveau dieu universel).
Dommage, à l’intérieur, les moines ne sont pas là, nous avons le temple pour nous seuls
Nous ne restons pas très longtemps
et allons visiter le village à la fois touristique et authentique. Le bâtiment que nous avons préféré est celui de la police.
Dans la cour, ils sont très occupés
Le cuisinier est consigné à ses casseroles
Nous redescendons à Jomsom pour la nuit, mais nous changeons d’emplacement. Juste en bout de piste de l’aérodrome, nous avons une vue superbe.
Le matin, les trekkeurs passent au dessus de Pépère pour une randonnée autour des Annapurna.
Un peu inquiets de reprendre la même route pour redescendre, nous échafaudons plusieurs plans Michel pense qu’avec une casquette sur le côté ça devrait un peu cacher le vide, mais finalement, nous avons attendu un camion pour le suivre de près. Tout s’est finalement bien passé sans regarder le vide.
Plus bas, un camion en panne bloque la voie unique..
Personne ne s’énerve
le chauffeur devient mécanicien
et 45 minutes plus tard, c’est reparti.
C’est ainsi que se termine notre passage au Mustang, nous aurions bien aimé aller jusqu’à la capitale Lo Mantang mais, Pépère n’était pas d’accord.