Sur les conseils de certains locaux, nous ne prenons pas la piste qui contourne la rivière jusqu’à hydro electrica. En cette période de pluie, les éboulements avec routes coupées sont fréquents. Alors, pour une fois, nous jouons la prudence ( à regret) et prenons le train pour Aqua Calientes au pied du Machupicchu.
C’est donc à la gare d’Ollantaytambo que nous prenons ce train, hors de prix, certainement le plus cher du monde.
Bon, il est beau et dans le cadre de ces montagnes, l’expérience doit être sympa. Doreen est impatiente.
Effectivement, la décoration intérieure est digne d’un Orient Express de la belle époque. C’est sympa, mais c’est surtout la vallée qui surprend.
Rapidement, la rivière que nous longeons serpente au milieu d’une végétation amazonienne surprenante, nous ne nous y attendions pas.
Après un court trajet d’une heure quarante, nous arrivons à Aqua Calientes.
Là encore, c’est la surprise de découvrir ce village entièrement voué au tourisme, tout petit, encastré entre les hautes montagnes.
Avant le grand jour, nous passons une nuit dans un l’hôtel du village, Juste à côté du torrent en furie.
De bonne heure, le lendemain, nous prenons la queue pour le bus. Il nous monte jusqu’au site. La route monte à flancs de montagne.
Dès l’arrivée à l’entrée du site, il faut vite aller aux toilettes car nous sommes bien prévenus, sur le site, y en a pas…
Encore une petite queue pour entrer, déjà quelques escaliers à monter et descendre et l’éblouissement commence.
A vrais dire, les ruines sont jolies, mais ils y en a beaucoup d’autres d’aussi jolies dans le monde,
Mais le cadre… là, c’est certainement inégalé.
La majesté des lieux nous prend immédiatement aux tripes.
Quelle émotion ont dû ressentir les premiers explorateurs qui ont pris cette photo en 1911, comme celui qui l’a vraiment redécouvert quelques années auparavant.
En tout cas, aux vues de ces 2 photos distantes de 105 ans, les péruviens ont vraiment fait un travail formidable de restauration D’ailleurs, leur travail est permanent.
Ceci, dit, la visite peut commencer,
mais attention au vertige, certains passages sont un peu impressionnants.
Heureusement, les terrasses sont là pour nous rassurer.
Nous pouvons comprendre quelques modes de construction, comme par exemple la fabrication des toits dont les poutres sont attachées à des pierres taillées montées avec les murs
Pour éviter le monde, Michel décide de faire la visite à l’envers. Mauvaise idée… En effet, il y a un sens et les gardiens sont parfois intransigeants.
Au moins 3 fois, nous devons redescendre pour remonter le site. Et ce n’est pas une petite affaire.
Nous passons en définitive 5 heures sur le site à monter et descendre.
Malgré tout, nous prenons un petit repos bien mérité devant la place de la cité.
Après avoir passé l’incontournable temple du soleil,
Nous allons sur le haut voir les autres monuments religieux.
C’est beau, mais quelle idée de découper les pierres ainsi ?
Et, toujours plus haut, nous allons jusqu’au point de vu général du site. Ici, nous prenons cette merveille en photo sous tous les angles avec l’espoir, illusoire, de faire une photo la plus fidèle possible à notre vision.
Oui, les photos sont belles, mais aucune photo ne pourra retranscrire l’émotion ressentie devant ce site.
Les Incas avaient bien choisi le lieu pour cette réalisation exceptionnelle, mais, comment ont-ils pu réaliser tout çà à cette altitude ?
Michel a bien essayé d’aller voir le pont des Incas un peu plus haut, mais, là-bas, il n’y avait plus de terrasses pour se rassurer. Pour accéder, il faut marcher sur un chemin sans rebord, juste pour une personne avec des centaines de mètres de falaise. Il renonce…. Putain de vertige à la con…
La météo, très clémente avec nous aujourd’hui, commence à se gâter, nous pouvons redescendre dans la vallée.
Un dernier train et nous sommes de retour dans Pépère vraiment comblés par cette journée.