Du 1au 4 juin 2015
Après avoir quitté Potosi, nous nous arrêtons dans un petit village, Pelca, à mi-chemin sur la route d’Uyuni.
Ce village vit au rythme des allers et retours des lamas entre leurs pâturages le jour et leurs enclos la nuit. Tranquillité assurée…
Nous repartons le matin pour Uyuni. Après un coucou (de loin) à ces travailleuses
En haut de cette route, nous découvrons ce que nous attendions depuis longtemps.
Les volcans et bien sûr… le Salar d’Uyuni
En début d’après-midi, nous arrivons en ville. Une ville à deux facettes. D’un côté les habitants traditionnels avec leur vie
Et de l’autre, les tour-operators, en grand nombre. Ils proposent des excusions en 4X4 de 3 ou 5 jours dans le Salar et le sud Lipez.
Nous, demain, on y va seul…
La journée se passe au restau, internet, quelques achats souvenir, les pleins de gasoil, d’eau et enfin un passage au marché.
Le vrai départ pour le Salar, se fait du village de Colchani à 20 km, nous irons demain. Nous nous arrêtons pas loin de l’aéroport pour la nuit.
Pour la première fois, nous avons froid dans Pépère. A 7h, Michel se lève.
Brrr !!! il fait 1° dans Pépère.
Normalement, il faut mettre le chauffage 3 fois, pour chauffer notre maison. (ce chauffage qui après 1800 mètres se met en sécurité après 10 mn de fonctionnement.)
Mais, cette fois, après 6 ou 7 séquences, rien à faire, alors, Michel met le moteur de Pépère en route, chauffage à fond. Finalement, en 30 mn, la température devient « acceptable ».
Bon, Il n’y a plus qu’à faire le petit déjeuner.
Plus d’eau !!!
Le circuit à gelé…
Le thermomètre extérieur indique que cette nuit, nous avons eu – 13.5 °
Bon, on comprend mieux, mais si nous devons vivre çà pendant plusieurs jours, le séjour va être compliqué.
Nous prenons un petit coup au moral.
Autour de midi, tout rentre dans l’ordre, le soleil a fait son travail et l’eau a dégelé. Heureusement, nous n’avons pas de dégâts. Aucun tuyau n’a explosé.
Nous pouvons reprendre la route de Colchani à 19 km. C’est pas loin d’accord, mais nous mettons tout de même 1h30 pour parcourir cette piste infernale.
Normalement, sur ce type de tôle ondulée, nous roulons vite pour sauter de bosse en bosse, mais depuis que nous avons cassé, et fait ressouder, un support d’amortisseur arrière, Michel ménage un peu plus le matériel.
Enfin, Colchani, nous allons rejoindre un groupe de 4X4 où les touristes font quelques achats en 20 mn avant de remonter dans les véhicules, pressés par les chauffeurs des tours- opérators.
Nous, nous avons toute liberté pour partir ou rester à observer ce monde en briques de sel
Le banc et la maison sont en briques de sel
A l’intérieur, les meubles également sont faits avec ces briques.
Et on construit… toujours en brique de sel.
Allez, nous devons maintenant rentrer dans le grand désert blanc, nous sommes à 3600 mètres d’altitude, la piste est bonne et notre GPS assez performant dans ces conditions.
Direction l’ile Incahuasi où nous avons décidé de passer la nuit.
Nous roulons autour de 80km/h, c’est très agréable, la tôle ondulée de ce matin est déjà oubliée.
-Mais, qu’est-ce que c’est que ces trous un peu partout ? On a l’impression de rouler sur un lac gelé avec une glace qui fondrait par endroit.
Pas très rassurant, mais on en a jamais entendu parler, alors, ça doit être normal.
Nous continuons notre route jusqu’à ce que Doreen impatiente depuis plusieurs jours, demande de nous arrêter pour une pose photo.
En effet, le Salar à la réputation de permettre des trompes l’œil d’enfer… d’ailleurs, les 4X4 au loin ont souvent une forme bizarre et les montagnes, parfois on se demande sur quoi elles reposent.
Alors, allons-y pour les photos trompe l’œil.
Pas mal, Doreen tient enfin Pépère dans la main, c’est plus confortable…
Son chapeau devient un canapé design
Ou un petit terrain de jeu.
Michel fait de la muscu avec le capot de Pépère
Enfin, ce petit sifflet brésilien, donne l’occasion à Doreen de montrer son équilibre.
On s’est bien amusé, mais, il faut arriver à l’ile avant la nuit.
Sur place, nous sommes évidemment, les seuls touristes non accompagnés, et tout le monde trouve notre courage étonnant.
Franchement, avec un bon GPS, nous ne voyons pas où est le risque. De toute façon, depuis que nous voyageons, nous savons que c’est un passage obligé pour les Tourdumondistes.
A Uyuni, il est fortement déconseillé de s’aventurer seul dans le Salar, mais ne serait-ce pas pour garantir le fond de commerce des agences de 4X4 ?
Sur cette ile, il y a une promenade balisée pour profiter de la vue 360° sur le Salar et ses volcans du haut de la colline.
Le mélange des cactus avec cette étendue blanche est extraordinaire.
D’ici, Pépère nous impressionne vraiment. Qu’est ce qu’il a parcouru depuis 4 ans ! malgré quelques soucis, il est toujours là.
Il faudra d’ailleurs bien le nettoyer, car le sel s’est accumulé
Mais, vraiment accumulé…
Le soir, tous les 4X4 sont partis et nous restons seul avec les quelques habitants de l’ile.
Génial, nous apprécions beaucoup.
Nous redoublons d’astuces pour éviter le gel dans la nuit en calfeutrant tout ce qui peut l’être, mais le thermomètre ne descend pas au-dessous de -8° dans la nuit. Au réveil, il fait encore 3 dans Pépère, l’eau n’a pas gelé et le soleil tape déjà fort pour nous réchauffer à travers les vitres.
Tout ça, c’est facile à dire, mais du coup, nous décidons de ne pas aller dans le sud Lipez où les températures sont encore plus basses.
Dès 6h du matin, les 4X4 arrivent avec leurs touristes, les pauvres… En plus ils leur font un petit déjeuner sur les tables de sel. Non seulement, ils n’ont pas assez dormis, mais ils petit-déjeunent au froid…
Pendant que Doreen continue sa nuit, Michel décide de faire le tour de l’ile. C’est incroyable, comme le mot ile n’est pas usurpé, depuis la mer, non, le lac salé, on voit comme des criques
C’est beau, Michel marche,
-mais, c’est quoi ça ?
-non… c’est pas possible, alors que partout la surface de sel est complètement vierge et immaculé,
Michel tombe sur cette gravure !!!
Elle est très profonde et n’a pas pu être faite en 5mn.
Que signifie ce signe ? Bon ou mauvais présage ?
La suite nous le dira, mais c’est tout de même étonnant. Combien y avait-il de probabilité que ce prénom français soit gravé ici ? Et Michel, il aurait pu passer à 10 mètre sans le voir, C’est dingue ce genre de truc.
De retour vers Pépère, nous décidons de la suite de la journée.
En gros 150 km sur le lac, Doreen en profite pour tester la conduite
sans route, sans repère
et avec un horizon plein de mirages.
Jusqu’à une piste sensée nous emmener à San Juan au sud. On en bave pendant 2 heures pour atteindre un petit village complètement perdu où un groupe d’étudiantes en médecine françaises font un stage.
Non, décidément, on en a marre. Retour par le Salar à Colchani.
Nous passons devant un monument en sel à la gloire du Dakar.
Cette course qui a émigré ici depuis quelques années est très appréciée dans le pays.
Finalement, nous décidons de dormir à Colchani dans le village, c’est vraiment incroyable comme les problèmes de sécurité sont toujours évoqués avant le départ et complètement absents une fois sur place.
Et des images comme ça, c’est sympa, elle va être en retard la petite…
Sauf que le matin, rebelote, 1° dans Pépère et l’eau courante de Pépère qui ne coure plus…
Décidément, nous avons pris la bonne décision de ne pas aller dans le Lipez.
Nous passons la journée entre Colchani et Uyuni où nous faisons laver Pépère de son sel.
Pendant ce temps, la femme nous prépare un bon repas pour 6 €
Un tour au marcher
et le soir, nous prenons la route pour retourner à Potosi.
Nous roulons de nuit jusqu’à notre petit village aux Lamas où nous avions été si bien en venant.