Nazca était une étape très attendue du Pérou. Est-ce que tout ce que nous avions vu à la télévision était vraiment aussi impressionnant ?
Nous avions donné RV à Catherine et Philippe sur le parking de l’aéroport pour avoir des billets moins chers à la première heure.
Nous arrivons devant la barrière un peu après 18h. Elle est fermée, le gardien refuse de nous faire entrer.
Où sont nos amis? Allons voir au camping à 500 mètres.
Finalement, nous restons ici pour la nuit, seuls.
Pour gagner du temps, nous demandons à la fille de la réception un tuyau pour voler demain sur le site. Elle nous passe un ami et pendant un gros quart d’heure, Doreen négocie en Anglais.
Le vrai sujet pour Doreen est : Est-ce que je peux aller avec toi alors que sur les sites internet, on parle de pilotes fous, inconscients qui font vomir leurs passagers.
-Non, je n’y vais pas !
-Bon OK on y va tous les deux ?
-Et puis non ! Déjà que je ne supporte pas quand tu tournes trop penché avec ton ULM ! Non, c’est définitivement NON !!!
C’est donc seul que Michel se fait emmener à l’aéroport le lendemain de bonne heure où nos amis sont déjà là.
-Mais, vous êtes arrivés quand ?
-Hier soir, on vous a vu de loin.
En fait, nos amis avaient pu entrer sur le parking et y rester pour la nuit avant que la barrière ne se ferme et nous attendaient pour un vol ensemble.
Bon, assez bavardé, c’est ce coucou qui va emmener Michel avec des touristes allemands.
Nous arrivons assez vite sur le site. C’est vraiment incroyable, la plaine est rayée de toute part.
Toutes ces géométries parfaites n’ont aucun sens pour nous.
Pour mieux les observer, le pilote met l’avion complètement sur la tranche.
Contrairement, à ce qui est dit sur internet, ce ne sont pas des fous, seulement de très bons pilotes
Capables de passer sur la tranche d’un côté à l’autre pour que chaque passager puisse voir tout ce qui doit l’être.
Malheureusement, certains anxieux ne supportent pas les figures et les nausées s’installent. L’allemande à coté de Michel remplit son petit sac et d’autres ne sont pas très bien.
Pour Michel, c’est que du plaisir… Mais Doreen a bien fait de rester au sol.
En plus des lignes, il y a de grands dessins parfaitement exécutés.
Beaucoup se posent la question, comment les nazca ont-ils pu faire se telles lignes aussi droites. Pour Michel, la seule vraie question est pourquoi ???
Comment entre -300 et +600 de notre ère, des hommes ont-ils pu avoir l’idée d’une œuvre pareille?
Et d’où se mettaient-il s pour regarder ces figures invisibles du sol ?
Ici, c’est un mirador.
Il permet aux touristes de regarder quelques dessins sans faire d’avion.
Nous irons après le vol voir la différence.La visite aérienne est déjà finie, le pilote laisse le manche à sa copilote pour un retour plus tranquille.
Encore un géoglyphe (c’est leur nom) même très sceptique sur le sujet, la théorie de pistes d’atterrissage pour extra-terrestres est troublante… (au centre de la photo)
Un peu après l’atterrissage Michel voit Catherine et Philippe arriver, ils sont heureux, mais Philippe est plus que légèrement barbouillé.
Rendez-vous est pris au Mirador quand Philippe sera mieux.
Nous y voilà.
Les dessins, vu de si près sont décevants.
Voilà comment ils sont faits …
Plus loin, d’une petite colline, le travail ressemble plus à la vue aérienne.
Après la première question du pourquoi ? Vient naturellement, celle du comment ?Comment ces fabrications rudimentaires, dont les lignes ne font qu’un ou deux cailloux de hauteur avec un balayage soigneux entre, ont-elles pu traverser plus de 1500 à 2000 ans ?
Pour nous, le Mystère des lignes de Nazca reste plus qu’entier.
Toujours pas nos amis à l’horizon…
Nous partons donc seuls dans le désert par une piste très cassante visiter le site Cahuachi et ses pyramides.
Le site est joli, nous nous promenons entre des sortes de pyramides en briques de terre.
Heureusement que Doreen a eu l’idée de nous mettre des serviettes mouillées sur les épaules, car la chaleur est mortelle. A part nous, seuls deux pelés et trois tondus ont osé braver cette chaleur.
Encore un peu de désert et nous finissons par le cimetière de Chauchilla. Nous sommes accueillis, devant leur tombe restaurée, par quelques squelettes emmitouflés, .
Sur le site à perte de vue, des ossements humains jonchent le sol, laissés là par des siècles de pillages de tombes.
Elle, ou lui, est dans le petit, tout petit, musée à l’entrée. Pas bien au chaud, car çà caille.
Après beaucoup d’hésitations, nous retournons dormir au camping, Peut être que nos amis y sont ?