Les destructeurs de bateaux

Pour l’instant, nous laissons le Rajasthan, Michel avait vu une émission à la télé sur un énorme site de destruction de bateaux destinés à la casse.

Le magnifique paquebot France a été réduit en pièces dans ce gigantesque chantier. Ce sera donc une sorte de pèlerinage.

Mais avant d’en arriver à cette aventure, nous passons une nuit dans cette station où le docteur du village complètement ivre est venu nous importuner. Michel le vire sans ménagement, car il devenait même violent avec un jeune qui voulait le calmer.

Le lendemain, nous avons beaucoup de route mais on ne s’ennuie pas. Sous nos yeux l’Inde n’en finit plus de nous étonner.

Un scooter pour adulte resté enfant.

Les vaches toujours aussi sans gêne.

Ce tuktuk qui se prend pour un camion.

Ce conducteur de tracteur doute enfin et vérifie si sa cargaison ne gêne pas trop.

Toute la journée ces machines pressent les cannes à sucre pour en extraire du jus très demandé par les passants.

Tien, celle là on ne l’avait encore jamais vue, un tuktuk dépanneuse de tuktuk….

Quel régal ces magnifiques tenues complètement ordinaires ici.

Et bien sûr un des innombrables petits temples au bord des routes

Là, on joue des coudes pour passer sans se faire doubler après l’ouverture d’un passage à niveau, au jeu du plus malin, Michel s’en sort toujours bien.

Encore une fois, nous voilà à la nuit tombée à chercher un Bivouac. Michel voit un panneau « Ferry ». Généralement, l’endroit est sécurisé alors on y va.

Après beaucoup de palabres, nous sommes autorisés à dormir devant l’entrée. La nuit est très calme.

Le lendemain, nous partons pour les 50 derniers kilomètres qui nous séparent d’Alang.

Arrivés devant la porte du chantier, nous sommes refoulés. Merde, même si on pensait bien que ça pouvait arriver, on n’a quand même pas fait un détour de 500 kilomètres pour ne rien voir.

Bon, on verra demain. En attendant, nous avons bien mérité un petit hôtel. Complètement crevés après 4 semaines dans ce pays de dingues, nous voilà comme des bourgeois dans un hôtel de standing à 25€ la nuit. On réserve pour deux nuits.

Alors qu’on arrive sur le parking, deux français en sac à dos arrivent devant pépère. Ce sont aussi de grands voyageurs et le courant passe vite.

Puis, comme conseillé par un garde, nous allons à la police demander une autorisation de visite. Peine perdue…

Alors,nous faisons un petit tour dans cet immense marché de récupération. Sur deux kilomètres, des boutiques vendent tout ce qui a pu être récupéré sur les bateaux avant leur destruction.

Des cordages

du mobilier

de la vaisselle de cuisine.

Des vannes, des moteurs et autres pièces

ils vendent de belles pièces pour la table comme ces couverts

et assiettes.

Michel a eu beau chercher, rien du France, même pas un petit cendrier. En fait, tous les objets du paquebot emblématique sont partis comme des petits pains.

Retour à l’hôtel où l’on tente d’organiser un plan pour demain. Il faut vraiment arriver à passer.

Finalement, bien reposés, nous retournons avec nos amis à la même porte, en espérant que les hommes de la sécurité seront plus compréhensifs.

Non, rien à faire, ils sont intransigeants… Alors , dès que nous tournons le dos au portail, Laurence et Alain prennent à pied la première rue à gauche et nous allons avec Pépère un peu plus loin par des petites ruelles jusqu’à la fin du chantier où un jeune nous trouve un plan. Mais, attention, il faudra faire vite…

Nous ne voyons qu’un petit morceau de cette plage de 5km où les gros bateaux terminent leur dernier voyage.

Le résultat est intéressant, car nous avons pu voir un bateau gazier  avec ses deux réservoirs dans un état de destruction déjà bien avancé.

Et dire que le France a fini comme ça ici….

Ces ouvriers dont les conditions étaient très décriées dans le reportage télé, semblent assez professionnels

Nous, on ne peut pas témoigner vraiment mais il est vrai que leurs habitations ne sont pas géniales.

Nous remontons le chantier, ici un bateau de croisière en attente de destruction.

Celui-ci déjà bien avancé.

Et tout d’un coup, nous croisons Laurence et Alain, ils n’ont pas l’air d’en mener large après un passage au poste.

Poste où nous allons également puisque nous nous sommes fait prendre.

Ils trouvent que nous ne manquons de d’air de passer par d’autres rues alors que nous savions que le chantier était interdit. Bon, copie de nos passeport, remontrances, excuses de notre part et nous sommes libérés.

Le soir, nous mangeons ensemble pour faire plus ample connaissance.

Mission accomplie, nous pouvons reprendre notre route.

Un stop vers des femmes en pleine lessive,

ça doit être la journée car, ici aussi, on lave.

Celles-ci semblent plus à la peine., peut être vont elles à un enterrement.

Finalement, nous retournons dormir vers les ferry car pour gagner 250 kilomètres, nous monterons dans celui de demain.

Journée tranquille au port à faire de l’eau, la traversée est très calme, mais lorsque nous descendons du bateau, il fait nuit noire et nous n’avons évidemment rien de sûr pour dormir.

Un peu après la sortie du port, nous trouvons un poste de garde qui nous accueille.

Manifestement, l’endroit est très industriel et nous devons traverser toute une zone où, juste respirer nous est pénible.

Manifestement, il n’est pas faux de dire que dans ce pays, toutes les normes industrielles sont comme leur code de la route, à contourner…

Et que dire de leur logement enfumé du matin au soir.

Allez, partons au plus vite pour les merveilles de Ellora à 600 kilomètres

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