Du 16 au 20 mai
Nous restons 3 nuits à Mendoza pour le grand nettoyage habituel.
Et des repas un peu plus au large que dans Pépère
Et un petit tour de la ville.
Elle a régulièrement été détruite par des tremblements de terre et, comme il n’y a rien à voir, pour attirer les touristes, ils ont teinté l’eau des fontaines en bleu.
Le dernier soir en arrivant au camping, nous retrouvons Rosas et Daniel, nous n’avons pas tout à fait le même itinéraire, mais nous sommes contents de nous retrouver de temps en temps.
Ce petit break terminé nous prenons la direction de Salta à plus de 1000 km.
Le premier soir, nous nous faufilons dans ce décor lunaire
pour entrer dans un complexe privé au bord d’un lac de barrage, vers San Juan. Comme il n’y a personne au poste de garde, nous entrons.
Un peu plus tard, une voiture vient nous voir et finalement, il n’est pas compliqué d’avoir l’autorisation pour la nuit.
Sauf que le matin, d’autres personnes viennent nous voir et nous donnent 30 minutes pour quitter les lieux.
Pas grave, nous devons de toute façon continuer notre route. Une route qui se déroule devant nous…
Les gigantesques cactus nous accompagnent maintenant.
Nous avons prévu aujourd’hui de visiter la vallée de la lune. Au bureau de tourisme, 15 km avant, on nous explique qu’il faut se dépêcher car l’entré ferme à 16h.
Et, il est moins 10…
Pépère fait un petit effort et nous arrivons devant l’entrée un peu en retard, nous entrons avec lui sur la piste.
Tout d‘un coup, nous tombons sur une dizaine de voitures arrêtées et des occupants regroupés un peu plus haut autour de gros cailloux.
Nous pensons à un groupe de touristes en voyage organisé, mais le guide nous demande de nous joindre à eux.
Un touriste américain parle français et nous indique que la visite seule est interdite. Tous les visiteurs doivent partir en groupe avec un guide.
Nous voilà donc intégrés au dernier groupe de la journée avec les véhicules à la queue leu leu.
5 arrêts sont prévus.
Dans l’ignorance de tout çà, nous sommes entrés sans autorisation et du coup, nous n’avons pas payé l’entrée. Bien sûr, les caisses étaient fermées.
Les guanacos nous surveillent
Finalement, nous apprenons deux ou trois choses intéressantes sur ces bizarreries géologiques.
Y a même un sphinx…
Ces boulets roulés par les eaux, il y a très longtemps, sont assez fascinants.
Toutes ces roches tiennent on ne sait comment, mais l’érosion continue et un jour, elles tomberont comme les autres.
Cette vue d’ensemble ne donne qu’une petite idée de l’endroit
Ils roulent trop vite, alors nous terminons le parcours seuls au milieu de ce décor de folie.
Le soir, nous restons à côté de l’entrée où il est possible de camper.
Le matin, Michel veut voir le musée des dinosaures, et il fait les 100 pas devant l’entrée, avec une connexion internet tout de même.
-pardon Monsieur, il ouvre à quel heure le musée ?
-11h, mais peut-être ils dorment encore !!!
Pendant ce temps, Doreen observe les renards à coté de pépère.
Ils sont beaux et pas vraiment farouches…
même si entre eux, c’est un peu la guerre
Finalement, le musée ouvre à 11h30
Ca ne valait pas la peine d’attendre 2h pour ce qu’il y a dedans.
Nous repartons à 80 km pour la réserve de Talampaya où nous devons visiter un canyon extraordinaire.
A l’entrée, nous devons prendre un petit camion car les véhicules privés sont interdits.
Nous passons du statut de baroudeurs à celui de touriste du 3e âge d’après Doreen, la seule gamine de moins de 60 ans.
Ici aussi, les formes sont bizarres
Une cathédrale gothique… enfin, ils l’appellent comme çà
Nous trouvons même après le sphinx d’hier, un des colosses de Memnon (monument égyptien), sauf qu’ici, c’est dame nature qui a travaillé.
Les hommes aussi ont travaillé, avec ces pétroglyphes un peu partout.
Les falaises sont effectivement vertigineuses.
Et la petite vallée impressionnante.
Cette « expédition » terminée, nous passons voir les reproductions grandeur nature des dinosaures trouvés sur place.
Michel préfère définitivement les crocodiles d’Afrique.
Nous restons pour la nuit en compagnie de ce car argentin converti
et du Toyota à cellule des hollandais Joke et Frans que nous avons déjà rencontré.
Ils dorment ici, mais ne feront pas la visite jugée trop cher. Nous discutons un moment avec eux pour échanger nos expériences.
Le lendemain, nous allons rejoindre la route 40 pour le nord.
30 km plus loin, nous sommes arrêtés à un barrage de police comme il y en a beaucoup.
Ils sont sympas, et les questions sont toujours les mêmes.
-d’où venez-vous et où allez-vous.
-A Salta.
Ils inscrivent les réponses sur un carnet et nous souhaitent bonne route.
300 mètre plus loin, Michel hésite entre la piste qui coupe ou le goudron. Il retourne à pied demander l’état de la piste aux policiers.
-Elle est bonne mais après c’est fermé, la montagne s’est effondrée.
Bon, alors nous prendrons le goudron.
-Non, c’est pareil, vous ne pouvez pas aller à Salta par ici, il faut contourner.
Et voilà qu’il nous montre la route, rebrousser chemin et faire un détour de plus de 200 km.
C’est pas une très bonne nouvelle, mais nous avons le temps.
Ils sont bizarres, pourquoi nous ont-ils laissé passer le barrage en sachant que nous allions à Salta ? Ce sont les mystères de la police.
Nous apprendrons quelques jours plus tard, que les hollandais n’ont rien demandé et ont fait les 80 km aller-retour jusqu’à l’éboulement. Ils n’étaient pas très contents,
-ils auraient pu nous le dire au contrôle ou mettre un panneau…
Le problème, c’est que pour la première fois, nous sommes un peu juste en gasoil et l’incertitude dure toute la journée.
Finalement, nous faisons encore les 300 km qui nous séparaient de « la Rioja » première station depuis 500 km…
Une fois le plein fait, ils veulent bien notre carte mais avec des frais de 10%. Finalement, après avoir fait intervenir la patronne, tout rentre dans l’ordre.
Il est l’heure de manger, nous posons pépère à côté d’une aire de sport. C’est fou comme dans ces pays, l’accent est mis sur ces machines que l’on trouve jusque dans le moindre petit village.
Nous doublons régulièrement notre ami le camping-car argentin
Encore un peu de route et, nous dormons à la lisière d’un petit village.
Ici, les gens vivent de la vigne, et des piments, ce matin tout le monde trie.
Quelques courses dans ce village
et nous continuons, toujours au milieu des cactus
Puis, vers midi, à côté de « Londres » nous faisons une pose vers un petit site archéologique
Avec ses restes de bâtiments
Et son traditionnel escalier du ciel.
Nous voyons nos premiers lamas
Le site n’est pas grandiose, mais nous apprécions sa tranquillité et son petit restau.
Puisque c’est notre destin, nous reprenons la route.
Prochaine étape, Kafayate, charmant village viticole
Nous nous offrons le restaurant. Là, c’est pas mal.
Nous nous installons en terrasse et passons la commande, on est super bien.
Qui c’est ces deux-là avec leur guitare, ils rentrent dans le restaurant,
-super, on va en plus avoir de la musique !
Et bien non, c’est pas super, car il y a une sono et nous devons manger notre repas dans un bruit infernal.
Nous sommes, bien sûr, les seuls à ne pas apprécier, les autres clients argentins applaudissent.
Le pire c’est que ces applaudissements les motivent encore plus et le bruit augmente.
Enfin alors que nous terminons notre dernière bouchée, ils s’arrêtent.
On peut récupérer…
Nous dormirons au camping de ce village ce soir, mais, avant nous prenons la Quebrada jusqu’à l’Anfitéatro
Nous croisons un jeune couple de français avec leur fille de 3 ans, Sara.
Cette après-midi, nous nous demandons pourquoi avoir payé la visite du canyon l’autre jour alors que nous retrouvons toutes ces merveilles ici et gratos.
Une fois de plus, les images parlent d’elle-même, c’est grandiose.
Arrivé à l’anfitéatro,
des marchands de bijoux et autres babioles sont là sur des étals en pierre à la manière d’autrefois.
Nous retournons en ville et Doreen voit des jeunes avec des PC, ils semblent avoir internet.
Michel va les voir et dans une ambiance très studieuse, ils lui donnent le mot de passe du wifi du coin.
En fait, ce sont leur PC de l’école et ils travaillent.
Le soir au camping municipal nous devons demander à ce chat qui nous supplie de rester dehors, Pauvre petit chat…
Nous retrouvons notre couple de hollandais, et après une bonne discussion, il nous parait évident de changer nos plans.
Nous n’aurons pas la possibilité de laisser Pépère en Equateur plus de 3 mois alors, il faut changer notre itinéraire pour revenir en Argentine le poser dans un endroit sûr. Ils connaissent une adresse à Salta, nous irons demain.
Nous approchons de la Bolivie il y a plus de français, nous faisons, toujours au camping, la connaissance de deux jeunes cyclistes et d’un couple de retraités, Maïté et Guy avec un gros camion super aménagé. Ils repartent sur l’Uruguay laisser leur camion pour 3 mois.
Enfin, nous reprenons la route de Salta en passent par le trou du diable
Nous arrivons en fin de journée, par hasard, en même temps que les hollandais et toujours par hasard, nous retrouvons Fred et Sophie rencontrés il y a 3 mois à la péninsule de Valdès.
La soirée se termine dans leur grand camping-car pour un apéro jusqu’à minuit.