27 février au 2 Mars.
Bon, maintenant que nous sommes en Amérique du sud, par où on commence ?
Soit on entame la longue descente en direction d’’Ushuaia, soit nous décidons de monter voir les chutes d’Iguazu. Dans ce cas, on se coltine plus de 2000 km aller retour.
Oui, mais on ne peut pas louper cette merveille du monde. Alors, c’est décidé, on commence par cet aller retour à Iguazu.
Nous quittons notre ville d’adoption au volant de Pépère, ça fait du bien. Un peu avant la sortie, nous dépassons la police « sans casque » sur une petite moto.
Puis nous prenons la direction de Mercedes. Sur des centaines de Km, les immenses champs de patates bordent la route.
C’est sûr, on va en manger pendant ce voyage.
Quelle est la fonction de ces tracteurs bizarrement perchés ? Il y en a partout, nous le découvrirons surement plus tard.
Si ce ne sont pas des patates, ce sont des plantations d’eucalyptus à perte de vue et régulièrement, des usines à bois sont là pour les exploiter. Au moins, c’est toujours ça qu’ils ne couperons pas dans l’Amazonie
Nous voilà à Mercedes, après quelques courses en ville pour finir nos pesos uruguayens, nous traversons un petit pont sur le rio Negro pour aller sur une ile qui nous parait bien.
Effectivement, au bord de l’eau, nous passons une bonne nuit jusqu’à ce qu’un employé décide de commencer à tondre autour de pépère alors qu’il a des hectares à faire.
Petite journée tranquille et nous allons jusqu’au dernier village avant la frontière. Là encore le bivouac est joli au bord du rio Uruguay,
Mais un peu trop au bord… Au réveil, Michel constate que le fleuve monte. Il y a urgence, il faut changer de place avant de prendre le petit déjeuner.
Voilà, on quitte l’Uruguay, c’est l’arrivée à la frontière avec l’Argentine.
Michel rentre dans un grand bureau où personne ne parle anglais, mais, entre deux goulées de leur maté, les douaniers lui rendent les papiers en 1/2 heure.
Une petite fouille de Pépère pour vérifier que l’on ne transporte pas de produits frais et nous arrivons devant un drôle de pont. Il monte énormément pour laisser les bateaux passer.
Bien sûr, après ce pont, il y a une la douane Argentine à faire, Michel stoppe et nous cherchons où sont les bureaux. 3 voitures nous dépassent et nous font signe de continuer !!!
Et comment on fait pour importer Pépère ?
Un autre homme nous fait encore signe de continuer. Nous regardons les papiers et, effectivement, le document que nous avons pour pépère est bien argentin. Michel ne s’était pas rendu compte que sur 5 mètres, avec seulement 2 personnes, il était passé de l’Uruguay en Argentine.
A la première ville, Gualeguaychu, nous allons chercher des Pesos Argentin et faire des provisions chez « Carrefour »
Pour l’argent, après 5 ou 6 distributeurs, il faut se rendre à l’évidence, nous n’aurons pas d’argent ici. Une fois la carte n’est pas acceptée où alors, le montant demandé est trop important. Même 30€ c’est encore trop… On laisse tomber.
Chez Carrefour, nous payons avec la carte, au moins on aura à manger.
Mis à part les traditionnelles voitures américaines, très anciennes et en grand nombre,
la France est bien représentée avec Renault de la R12 au Duster et PSA et ses antiques 404 et 504 et modèles actuels. Cocorico !!!
Nous reprenons la route du nord, Iguazu est à plus de 1000 Km encore on prévoit 3 jours. Tout d’un coup, nous prenons consciences qu’il y a des péages. Oh, pas cher, mais il faut des sous. Finalement, à chaque fois, nous arrivons à payer avec des US$.
Souvent en route, nous croisons ce type de lieux de dévotion, est-ce pour la mémoire d’un accidenté de la route ou autre ? Nous le saurons plu tard, sans doute. En tout cas ça ressemble un peu à des « Ovos bouddhistes »
Le premier soir, nous nous posons vers le petit aéroport de Concordia en espérant y trouver du change. Mais tout est fermé, il doit y avoir un avion par semaine.
Au moment du repas, nous avons la désagréable surprise de voir que le frigo ne marche plus !!! on a beau vouloir dédramatiser un peu tout, on en prend un coup au moral. Comment continuer sans cet appareil indispensable… Michel passe la soirée sur internet pour voir sur les forums s’il trouve le problème et la solution. Oui le problème est bien répertorié. L’énergie qui arrive au frigo est trop faible et il se met en sécurité.
Ok, mais, nous avons les batteries chargées à fond et ce frigo marche depuis 2 ans, alors, d’où vient ce problème ?
Il fait nuit et à la lampe, on ne peut rien faire alors nous allons nous coucher, très inquiets. Michel réfléchit plus qu’il ne dort.
Au petit matin, avant toute chose, Il démonte ce qu’il peut pour avoir accès. Tout est bien branché comme sur les photos d’internet…Mais, allez savoir ce qu’ils font là, deux fils ne sont pas utilisés. Le testeur indique qu’ils sont alimentés en 12 volts. Michel les branche à la place de ceux qui sont en place et ….. Miracle !!!!! le frigo repart et fait du froid..
Nous ne savons toujours pas pourquoi, mais la panne de frigo n’est plus qu’un mauvais souvenir (Un de plus)
La frontière Brésilienne est à 5 KM, nous allons voir s’il y a du change.
En fait pas de change, ça commence à devenir inquiétant… Nous allons demander à un camping. Il accepte de nous changer 100 US$ avec un taux supérieur de 30% au change officiel. Bonne affaire.
Le deuxième soir, pour aller dormir au bord du fleuve, nous prenons un chemin de terre. En bas, il y a un match de foot avec une fête autour. Nous roulons au pas, 5 KM/H pour observer, et d’un coup, Pépère devient incontrôlable !!!, il part seul sur le côté. Il faut dire qu’en 50 mètres, les pneus sont pleins…
Il y a un léger dévers qui nous mène en contrebas. Nous avons, l’espace d’une seconde la crainte de verser dans le champ… Non, Pépère s’arrête d’un coup fait mine de lever les roues et s’arrête gentiment.
Les spectateurs se sont tous tournés vers la scène avec une inquiétude très nette sur les visages. Mais finalement, ils ont bien rigolé.
L’un d’eux nous indique une route pour aller au bord du fleuve sans danger.
Nous installons Pépère sur l’herbe, on à l’air pas mal installé. En face c’est le Brésil. Michel discute avec des pêcheurs. Ici, il y a des gros serpents… gros comme ça !
Des anacondas ?
Si,si
Nous espérons pouvoir en photographier un, mais non, ce sera pour une autre fois
Toute la nuit, l’orage gronde, vent violent et pluie équatoriale. Michel dort, Doreen pas trop.
Le matin, nous sommes réveillés par une rafale de pistolet mitrailleur ???
Nous ne savons pas ce qu’il se passe, mais nous n’avons pas ressenti de danger pour nous et prenons notre temps pour nous préparer.
Avec l’orage, il y a encore plus de boue mais nous trouvons un passage praticable et reprenons la route.
Un peu comme des champs de thé, les camps du fameux maté sont bien verts et réguliers.
Vers midi, nous nous arrêtons pour visiter la mission de San Ignacio. Sans trop de conviction, nous achetons nos entrées,
Finalement, avec ces ruines du XVIIe siècle nous apprenons certaines choses intéressantes sur la « Christianisation » de ces indiens de la forêt par les jésuites.
Le lieu est immense et une vraie vie en communauté s’y était installée (4000 habitants). Bien sûr nous ne portons aucun jugement sur le système de conversion de l’époque mais nous avons trouvé ce site très surprenant et agréable.
Encore 200 km et nous arrivons tard le soir à Iguazu. Le GPS nous indique plusieurs campings. Nous en choisissons un, mais, après 3 KM dans la réserve,
nous devons admettre que notre camping n’existe plus.
Retour et, nous en choisissons un autre, le « camping écologia »
A l’entré, de nuit, tout semble fermé mais Doreen aperçoit un 4X4 avec cellule. Michel va les voir et :
-vous parlez quelle langue (en français)
-Français !
Bon, ben ça commence bien.
Ce sont des Français qui ont loué un véhicule en Argentine. Ils sont 4 adultes et un bébé. Doreen lui donne une peluche.
Ils nous mènent à la réception où un baba cool, Oscar, nous reçoit.
Pas terrible comme camping, mais il y a le silence, l’eau et l’électricité. On reste.