Du 12 au 15 Mars.
L’endroit est calme, pendant que Doreen se promène sur la plage,
Michel installe la nouvelle fenêtre.
Puis, nous quittons San Antonio Oeste en direction de la péninsule de Valdès. Michel avait vu un reportage à la télé où l’on voyait un orque attaquer un phoque dans le ressac juste sur la plage, alors, ce sera notre objectif photo pour demain. Sur la route, nous relativisons nos problèmes de cellules en croisant cette caravane.
Nous sommes dans la bonne direction.
Après être passés par un bureau d’information où une bonne partie de ce qui nous été dit s’avèrera faux, nous arrivons à Puerto Piramides,
seul endroit autorisé pour le camping.
Dès le début du village, Christophe nous arrête, il s’est arrêté ici après 3 ans de voyage avec sa femme et ses deux jeunes. Il vient même de les scolariser au village. Il nous conseille de ne pas aller au camping et nous indique un lieu paradisiaque à ses yeux. Changement de programme nous tentons ce bivouac. Après 18kms de piste, nous arrivons au bord de l’océan où un énorme panneau indique camping interdit. Quelques véhicules et tentes ne semble pas inquiétés par ces interdictions.
Le lieu ne nous parait pas si merveilleux que ça et après vérification, nous n’avons plus d’eau. Il est 8 h moins 10 et les chemins sont interdits après 8h. Nous tentons quand même le coup et retournons au camping. Nous pouvons faire de l’eau et la lessive.
Les Orques sont visibles à la pointe Nord, demain, nous devrons partir à 8h pour arriver à marée haute, ce que nous a conseillé Christophe. Le lendemain, nous arrivons à 10h, mais la marée est au plus bas…
Très joli paysage, mais pour les Orques, il faudra repasser. Doreen s’est déjà fait un copain, Francisco, garde du point d’observation.
Il nous conseille de revenir vers 16h.
Fred et Sophie en voyage depuis 5 ans, nous confirment, ils étaient là hier et ont vu les Orques.
Espérons qu’ils reviennent aujourd’hui. Nous regardons un moment les petits faire les fous ensembles. Et, retournons vers Pépère sous le regard impassible de ce petit rongeur.
Direction deux points d’observation des Pingouins.
Bien qu’ils nous accueillent à bras ouverts
Nous ne sommes pas autorisés à aller sur la plage à cet endroit alors, nous retournons plus tôt que prévu à la pointe Nord pour augmenter nos chances de voir les Orques.
La piste est magnifique, nous photographions des Guanacos
Nous arrivons sur place, vers 14h30, marée haute, le décor est prêt pour la représentation.
Les jeunes inconscients, jouent encore dans l’eau,
Plus loin, une mère explique gentiment à son petit qu’il n’est pas prudent d’aller dans l’eau.
Deux mâles ne se préoccupent que de défendre leur zone chèrement acquise.
Coté femelles, c’es plus cool.
Attention, les lions de mer n’aiment pas être dérangés…
Et, d’un coup, tout bascule…
Ils arrivent, majestueux et effrayants. A trois, ils vont faire un carnage…
Après une longue période d’observation de plus loin, l’un d’eux s’approche et attaque…
Nos cœurs se serrent…
Ils vont se faire attraper !!! Non, il les a manqués. Une fois la frayeur passée, un des petits nargue l’Orque depuis la plage
Mais attention, ces grosses bêtes s’approchent au plus près.
Jusque dans le ressac. Quelle vision !!!
Encore quelques attaques infructueuses et les Orques regagnent le large Sauf si nous avons manqué quelque chose, nous venons de vivre un moment d’une incroyable intensité sans avoir à déplorer de victime. Tous les petits lions de mer sont saufs…
Quelle chance d’avoir pu voir ça, Nous sommes comblés par cette journée, Michel n’arrive pas à s’en remettre. C’est le bonheur complet.
Pas loin de Pépère, nous tombons sur une espèce de noix de coco sur pattes, c’est un Peludo
Une grosse heure de piste et nous arrivons au camping où nous finissons le whisky que nos voleurs ont bien voulu laisser avec Fred et Sophie. Finalement, nous décidons de rester un jour de plus pour revivre ça.
La nuit est déjà froide, pourtant Ushuaia est encore à plus de 1000kms. Ce matin, c’est grasse mat, la marée est haute à 16h30 alors pas de précipitation. Nous partons vers midi.
En route nous doublons un courageux cycliste.
La journée est tranquille, trop tranquille. Michel et Fred échangent sur leurs voyages, Doreen papote avec Sophie.
Nous prenons encore quelques photos, ici, un superbe oiseau
et le temps passe mais, après trois heures d’attente, il faut se rendre à l’évidence, les orques ne viendront pas.
Nous mesurons d’autant plus notre chance de la veille.
Tien, voilà le cycliste! c’est Jérémie.
Il est parti de Lille depuis 3 ans en vélo, il a déjà fait les Amériques du Sud au Nord, un peu d’Asie et revient en Amérique. A 26 ans, ce sera sa vie pour encore quelques années. Il ne manque pas de courage, ce matin, il lui a fallu 6h pour parcourir les 75 km de piste qui nous séparent du camping. Il pensait camper dans le coin, mais problème, c’est formellement interdit… Il est presque 17h, une des gardes le somme de trouver une solution car elle refuse de le laisser partir en vélo avec son matériel de camping. Elle sait très bien qu’il dormira en route dans la réserve. Finalement, nous prenons son barda et un pickup l’emmène avec son vélo.
Sur la piste, ce car, camping-car est en panne, nous ne voudrions pas être à sa place.
Surtout que nous redoutons ce scenario. La boite de transfert de Pépère fuit de plus en plus…
Une fois au camp, Michel cherche la fuite, mais ne la localise pas. Nous devrons passer par un garage au plus vite.
Voilà qui est fait, cette autruche locale manquait à notre tableau de chasse photo.
Encore un car camping-car. Il n’est pas tout jeune… mais ici, c’est normal
Et nous arrivons au camping. Demain, nous repartons, toujours pour le Sud.