Avec deux semaines de retard sur notre planning, nous voilà enfin à la frontière Equatorienne.
Comme nous le préssentions hier soir, le passage n’est pas très compliqué pour nous, mais cette petite douane de Macara est un repère de trafiquants en tout genre.
Coté péruvien, les douaniers font un tri assez sévère et coté Equatorien, tout le monde est pris en photo. Les douaniers utilisent même leur téléphone portable. Mais, au bout du compte, le trafic continue.
Assez vite, nous constatons deux changements.
Les hamacs arrivent en masses, ici, c’est le sport national.
La propreté et l’armée, lourdement armée. Elle assiste la police à chaque contrôle.
Nous entrons donc dans un état policier… Nous en tiendrons compte.
La culture du riz continue de ce côté de la frontière.
Certains fruits nous sont inconnus.
Ces magnifiques arbres aussi.
Nous prenons la route de Loja (prononcer Lora). Rapidement nous apprenons à nous méfier des routes que nous découvrons après les virages…
Arrivé à Loja, nous passons à tout hasard chez un agent Toyota. Il pense trouver la pièce mais nous demande de passer demain matin pour confirmation.
Ok, alors nous partons faire un tour de la ville. Après une balade de 2 heures, l’état policier se rappelle à nous.
Un Equatorien outré qu’on ait pu faire ce coup à des touristes, s’occupe de nous défendre devant un policier manifestement désolé. Finalement, il consent à nous faire régler le stationnement (2.5$) sans aller au centre-ville à la police qui n’ouvre qu’à 16h soit dans 5h
Michel s’acquitte de la somme.
Mis à part le petit faux pas des autorités, nous aimons bien la ville avec ses bâtiments coloniaux, sa propreté.
Et bien sûr sa cathédrale.
Le soir nous dormons au bord d’un étang sur les hauteurs de la ville
Au matin, comme convenu, nous allons à notre rendez-vous chez Toyota. Finalement, Il nous promet de trouver la pièce pour demain et réparer la transmission de Pépère. Croisons les doigts, s’il tient promesse, c’est le top.
Encore une journée dans la ville et l’après-midi, nous allons vers la réserve naturelle à une quinzaine de kilomètres en montagne. Finalement, l’état boueux de la piste et le brouillard nous font renoncer. Comment visiter un parc naturel avec 20 mètre de visibilité.
Nous redescendons dormir en ville cette fois. A côté d’un parc pour promeneur.
Encore une fois, la nuit est tranquillos (comme ils disent ici)
Pour commencer cette 3e journée en Equateur, la question importante est : Toyota va-t-il tenir sa promesse ?
Eh bien oui, à midi tapante, Pépère dispose à nouveau de ses 4 roues motrices. La pièce n’est pas d’origine Toyota, mais le test de roulage est concluant.
Comme il n’est pas tard, nous prenons la route de Cuenca. A la sortie de la ville, un stoppeur nous fait signe. Après 10 secondes d’hésitation, nous nous arrêtons.
Assez incroyable, il est français…
Domice fait son tour d’Amérique du sud seul en sac à dos pendant un an. Dans Pépère, nous bavardons beaucoup de nos expériences sur ce continent.
Pour calmer une petite faim, nous nous arrêtons pour un sandwich.
Domice n’avait pas mangé de bon pain, ni du bon jambon, pas plus que du beurre frais depuis son départ. Pour le pain, nous avions eu la chance de trouver dans un super marché, un vrai pain. Presque du français… En voyage, c’est quand même ce qui nous manque le plus.
Au fil des kilomètres nous sympathisons et il nous dit aller dans une ferme vers Cuenca pour travailler quelques jours.
Michel décide de l’emmener à destination.
Mais, une fois à Cuenca, le GPS interprète à sa façon la route et nous voilà partis pour 2 heures d’incertitude dans la campagne.
La piste nous permet de tester le 4X4, tout va bien.
Perdus, nous demandons notre chemin plusieurs fois et à chaque fois, les gens rient en nous dirigeant.
Pourquoi, nous le saurons une fois arrivés. Après une dernière montée dans la forêt, nous arrivons enfin. Luc, l’américain propriétaire de la ferme confirme que nous n’avons pas du tout pris le bon chemin. 20 minutes sur une route bien goudronnée suffisaient.
En tout cas, il nous invite à manger le poulet avec sa femme et leurs 5 enfants..
Le lendemain, Julie nous amène un pain tout chaud qu’elle vient de faire cuire.
Nous visitons la ferme.
Domice est déjà au travail en bas vers la rivière, nous ne pouvons lui dire au revoir.
Nous descendons à Cuenca faire un tour de la ville et découvrir
La cathédrale, encore une…
Le marché aux fleurs
les restaus de rue
Le panama, spécialité de la ville.
Michel voulait acheter un de ces chapeaux réputés, fabriqués depuis des centaines d’années ici. Finalement le fin tissage végétal ne résistant pas à la pluie, il garde son vieux chapeau africain.
Doreen craque pour un rose.
Après un moment passé à écouter ces musiciens,
nous prenons la direction de Guayaquil par un col à plus de 4000 mètre encore.
Avant la descente, nous traversons ce paysage de lac d’altitude.
Et rapidement, un climat tropical apparait avec son brouillard entre 3 et 1500 mètres.
Là encore, la montagne s’est effondrée sur la route, et c’est pas vieux !!!
Plus bas, nous reconstituons notre provision de bananes.
Le soir arrive, nous devons chercher notre bivouac. Un panneau indique une source thermale, nous prenons sa direction. Arrivé dans le petit village, nous approchons d’un espace libre en terre. Spontanément, les gens nous proposent de nous y installer.
Pendant que Michel écrit, Doreen discute un grand moment avec les propriétaires, ils sont flattés de voir des touristes s’intéresser à eux, pauvres parmi les pauvres.
Le lendemain, après un bain aux « Banos Thermal »
Nous reprenons la route de Guayaquil. C’est vraiment l’équateur. (géographique)
Les maisons sont construites sur des élevages de moustiques.
On cultive, le riz
Le cacao
Les vaches ne savent plus où sont les limites de leur pâturage.
Les vendeurs de fruits exotiques jalonnent la route
Et nous voilà à Guayaquil. Disons le tout de suite, nous n’avons pas aimé. L’insécurité apparente, ajoutée à la chaleur moite de cette saison ne nous ont pas emballés.
Ici, les maisons ont des barreaux aux fenêtres et portes. Même les magasins sont barreaudés de partout.
Comme en Afrique du Sud, le pays est également peu rassurant, fleurissent des espaces clos et bien gardés pour les maisons de catégories plus aisées.
Aucun camping n’est répertorié, nous cherchons sur internet et finalement, trouvons à 20 km, le camping de la réserve du cerro blanco.
Comme souvent, nous sommes les seuls campeurs. En plein milieu d’une forêt tropicale, dite sèche !!! mais, bien humide pour nous, avec sa ration de moustiques pour le soir. La nuit se passe à poil sur le lit, enduit de 5 sur 5 et gluant de transpiration…
Nous ne voulons pas être venus ici sans faire la marche proposée. Nous partons donc le lendemain matin avec un guide sur un sentier dans montagne. Peu de chance de voir les Pumas, mais il y en a. La nuit, nous avons entendu un drôle de bruit d’animal inconnu pour nous.
Nous souffrons… après 2heures de montée très raide, Michel est cassé
Doreen à carrément changé de visage tellement il est gonflé par l’effort et la chaleur.
Au milieu de ces arbres
Nous croisons ce charmant petit lézard
Et notre première tarentule
Araignée géante, grosse comme la main.
Nous voyons également ici, nos premiers Iguanes.
Seul bémol de ce parc, à l’entrée, ils ont fait un petit zoo où les rares animaux sont mal
Installés. Un rapide tour d’horizon nous enlève l’envie d’aller plus loin. Nous verrons les singes et perroquets dans l’Amazonie l’ici quelques jours.
Une dernière tentative, pour visiter d’autres quartiers de Guayaquil, nous conforte dans notre idée d’aller voir plus loin. Nous quittons la ville en direction du Pacifique.