Du 23 AU 29 juin
C’est donc sans notre moyeu avant que nous prenons la route de Santa Cruz. Nous sommes maintenant à la lisière de l’Amazonie et il y a abondance.
Abondance également de trafiquants de cocaïne car nous subissons un grand nombre de contrôles policier ou militaire, mais contrairement à une idée reçue, nous n’avons pas à affronter la corruption de ces personnels généralement sympathiques.
Le premier soir, à un barrage, un militaire nous déconseille de dormir n’importe où, c’est trop dangereux. Il nous indique un poste de police au premier village.
Le policier en place, après avoir visité pépère, nous demande de nous positionner devant sa fenêtre sans vitres, pour plus de sécurité.
Nous passons donc la nuit à coté de ce poste de police délabré où est garé depuis des années un bus en décrépitude.
Bon, finalement, nous ne constaterons qu’au réveil que le poste est vide et que plus personne ne nous surveille.
Nous reprenons notre route de Santa Cruz au travers d’une végétation tropicale. Ici, les maisons sont à ciel ouvert.
Ainsi que la chambre à coucher.
Toute la famille part pour sa journée, heureusement, en cas d’accident le père sera sauvé par son casque. Mais… le reste de la famille ???
Ceux-là n’ont pas de casque, mais un système ingénieux pour se protéger du soleil,
ce qui est assez incompréhensible, c’est comment cette voilure ne les gêne pas pour rouler (Nous en avons vu plusieurs).
Arrivés à Santa Cruz, nous confions Pépère au garage Toyota qui remet un moyeu neuf et fait un entretient complet après plus de 10 000 km sans autre attention que les 0.5 litres d’huile que nous rajoutons chaque 2000 km.
La ville est assez jolie, mais nous n’avons pas trop envie de visiter des musées ou autre attractions touristiques.
Ce qui étonne le plus Michel, ce sont ces bus équipés de Snorkel.
La présence de cet équipement destiné à faire respirer le moteur dans l’eau est assez étonnante pour des bus de villes. Nous prenons conscience de ce que doit être la saison des pluies.
D’ailleurs, même à cette époque réputée sèche, au sortir de la ville, nous comprenons le pourquoi de la chose.
Nous avions une information comme quoi, le club des pilotes pouvait nous accueillir pour la nuit en toute sécurité.
Et bien c’est vrai, sans hésitation ils nous proposent leur cour pour la nuit.
Nous avons même droit à un mini concert improvisé.
Ce matin bien reposé et Pépère refait à neuf, enfin presque… nous partons pour le parc Lomas de Arena.
Nous sommes vite surpris par la première flaque d’eau. Elle est plus profonde que prévu.
mais c’est avec plaisir que nous faisons un peu de 4X4 au travers des points d’eau.
Nous croisons de superbes Perroquets qui finalement s’envolent comme les photos que nous avons faites. (Impossible de les retrouver)
Il nous reste malgré tout le souvenir de ces ébouriffés, nombreux dans le parc.
La particularité de ce parc est la présence de dunes au milieu d’une végétation tropicale.
La journée se termine et comme cette chouette,
Nous dormirons en sauvage dans le parc, en compagnie des chants incessants des oiseaux.
Au petit matin, des gardes à cheval viennent nous voir.
Bon, nous avons un avion pour la France dans quelques jours, nous devons reprendre la route de Salta.
Toujours beaucoup de contrôles et ces poteaux bon marché qui longent la route.
Le soir, nous arrivons dans un petit village au milieu des arbres.
Alors que nous allions nous poser sur une petite place, Reinaldo vient nous voir et nous invite à dormir à l’abri, dans son jardin.
Il est très heureux d’avoir l’honneur de recevoir ces étrangers chez lui. Le soir tous les gamins du village viennent nous voir.
Il est également content de visiter notre maison.
Le lendemain, nous leur rendons visite devant leur magasin avant de reprendre la route.
Ils nous préviennent bien de faire attention aux vaches sur la route, mais là vraiment, elles exagèrent.
Pour notre dernière nuit en Bolivie, nous choisissons un terrain de foot bien à l’écart, complètement dans la nuit. Dans cette région apparemment dangereuse, personne ne nous verra.
Finalement, un militaire gradé vient nous voir et nous interdit de dormir ici, pour notre sécurité. Décidément, l’insécurité semble réelle même si nous n’en avons pas conscience.
Il nous fait dormir sur la petite place publique, sous un réverbère.
« Ici, la police peut vous surveiller. »
Avant de nous fermer dans Pépère, Doreen fait une partie de basket avec des jeunes. En plus son équipe (de deux) gagne.
Bien installé sous la couette, non, il fait chaud alors sur la couette, Michel se réveille en sursaut vers 2h du matin.
Le camion est méchamment secoué…
« Merde, on se fait attaquer ! »
Il saute du lit dans un grand bruit.
L’agresseur s’enfuit en courant, Doreen l’aperçoit par la fenêtre.
Malheureusement il part avec un rétroviseur…
Décidément, ça nous fait deux agressions depuis notre descente des hauts plateaux.
Malgré tout, sains et saufs, le lendemain, nous terminons notre route vers Salta en Argentine en passant par les plaines de canne à sucre.