Le Sud Lipez, c’est fini,
Une dernière pitrerie devant la laguna verdé
et nous arrivons à la frontière Bolivienne pour rejoindre le Chile.
Le douanier regarde notre treuil avec insistance, que veut-il ?
Il appelle un groupe d’homme sur le côté, et c’est parti pour une longue séance de treuillage.
Un tour opérator a eu un accident hier, son 4X4 repose sur l’avant, le train avant défoncé.
Ils nous demandent de les aider à mettre le 4X4 dans l’axe.
Ainsi, pensent-ils, ils pourront le reculer et le pousser dans la benne du camion qu’ils ont fait venir.
Pour charger la voiture, ils ont creusé le sol , descendu le camion dans le trou et fait une rampe en terre pour monter le 4X4.
Vraiment, de doux rêveurs ces Boliviens.
Finalement, Michel décide de les tirer en arrière pendant qu’avec une barre à mine, ils essayent de contrôler la direction.
voilà le 4X4 dans l’axe de la remorque.
Pour eux, c’est déjà une victoire et ils envisagent de pousser jusque dans la benne…
Pure folie, alors Michel sort de Pépère une poulie de mouflage et l’attache à une ridelle du camion. Pépère et son treuil peuvent approcher le 4X4 jusqu’à la rampe.
En deux heures, ils ont gagné au moins deux jours de travail forcé.
Ça marche décidément trop bien, alors pourquoi pas essayer de carrément mettre le 4X4 dans la remorque. Comme à l’avant, il n’y a pas de trou pour notre poulie, les hommes, à mains nues, font un crochet avec du fer à béton.
Pendant ce temps, Doreen et la patronne du 4X4 « Selme »papotent.
Et voilà, Pépère peut maintenant terminer le travail, la voiture avance bien,
mais, nous devons changer de coté 3 fois pour entrer, au chausse pied, ce 4X4 sans direction avec 10 cm de marge dans la benne
Finalement, victoire, on y est arrivés…
Le propriétaire du 4X4 n’arrête pas de nous remercier, on a l’impression de lui avoir sauvé la vie… Il est vrai que ce petit tour-operator n’a que ce 4X4.
Finalement, après 3 heures de ruses et d’efforts, nous reprenons notre chemin
bien satisfait de ce petit exploit à 4200 mètres ainsi que de voir ces gens désemparés ce matin, envisager la suite plus sereinement.