19 au 21 juin
Nous quittons maintenant le Pérou que nous terminerons l’année prochaine.
Quelques kilomètres après Puno, nous sommes arrêtés à un contrôle de police.
Michel n’a pas allumé ses phares…
Bien sûr le policier nous demande nos papiers dont, l’assurance.
Comme nous sommes venus pour 3 jours au Pérou, nous n’en avons pas. Nous lui présentons celle que nous avons pour l’Argentine, Chili et Uruguay.
-Le Pérou n’est pas dedans !!!
– Si, il n’est pas marqué, mais il est compris…
Notre ton de gens persuadés le convainc mais il reste l’infraction des phares.
Alors il nous tend un petit carnet et demande de mettre quelques billets à l’intérieur.
Nous lui glissons les quelques sols qui nous restent (un peu moins de 10€) et le tour est joué.
Un peu avant la frontière, nous croisons une troupe de danseurs,
C’est une longue procession dont nous ne comprenons malheureusement pas le sens.
Ensuite, c’est la frontière, quelle galère…
Il y a un monde fou
Et la circulation est compliquée.
Nous arrivons le soir à Tiwanaku où nous pouvons dormir juste à l’entrée de ce site ancien.
Le matin, Michel va seul au musée et nous entrons visiter les ruines.
Site grandiose, mais bien pillé depuis des siècles.
D’ailleurs, les historiens ne savent pas comment cette civilisation Tiwanaku a disparu alors qu’elle régnait autrefois sur toute cette région du lac Titicaca.
Il y a malgré tout, quelques beaux restes,
le temple semi sous-terrain avec un très grand nombre de têtes sculptées
d’où l’on aperçoit le dernier Monolithe en place.
Cette visite à 3800 mètres terminée, nous retournons vers Pépère pour prendre la route des plaines. Après presque 3 semaines entre 3000 et 4000 mètres, nous sommes impatients de pouvoir respirer.
Alors que nous sommes prêts à partir, Laurent et Julia que nous avions rencontrés à Copacabana arrivent avec de nouveaux amis Charles thomas et Sandra.
-Ah, vous êtes venus pour la fête du solstice ?
-Non, Michel n’en peut plus de l’altitude, nous descendons vers l’Amazonie.
-Vous devriez rester un jour de plus, ici, c’est la plus grande fête de la Bolivie pour le solstice du 21 juin.
Après un moment de réflexion, Michel décide de rester un jour de plus. Il n’est pas possible de manquer un tel évènement.
Le programme est changé, nous allons faire de nouvelles provisions au village.
Ici, aussi, il y a une superbe église impossible à visiter. Elle est comme toutes les autres fermée. Dommage…
Pour éviter les bruits de la fête, nous nous posons devant une maison qui dispose également de quelques chambres.
La femme est sympa, Michel essaye avec son mari un montage de fortune pour remplir notre bouteille de gaz vide depuis La Paz.
Le montage ne fonctionne pas, nous devrons encore faire avec un petit réchaud quelque temps.
La nuit sera courte, alors, après un apéro dans le grand camping-car de Charles et Sandra nous allons nous coucher de bonne heure, il faut être à l’entrée du site à 5 heure du matin.
Laurent et Sandra dorment dans leur petite tente… Il fait très, très froid.
En effet, à 5h, il y a déjà du monde, manifestement, beaucoup ne se sont pas couchés.
Frio frio comme ils disent.
Petit à petit la cérémonie commence, on a vraiment l’impression d’être à la grande époque des indiens tiwanaku, c’est assez impressionnant.
Bien que le pays soit réputé très catholique, ils ont encore au fond d’eux, des croyances ancestrales très ancrées.
Le temple Kalasasaya revit tous les ans pour cette occasion, et franchement, le spectacle vaut la peine, avec
le grand prêtre en communion avec le ciel,
Le grand feu où sont brulées les offrandes
Tout le monde attend le soleil, puis, la porte du même nom, commence à s’éclairer
Et tout d’un coup, le « dieu » soleil arrive…
Tous le monde présente ses mains pour prendre de son énergie.
Doreen restée avec la propriétaire nous a même dit qu’après, les gens se sont serrés dans les bras pour transmettre leur énergie à l’autre.
Manifestement, toutes ces anciennes croyances les rendent heureux, et c’est très bien.
Même les policiers immortalisent l’évènement.
Une fois le recueillement terminé, vient le moment de la fête avec les musiciens,
Bien que fatigué, tout le monde se sent bien. Ils ont récupéré de l’énergie pour un an
Finalement, tous quittent le site et se répandent dans les rues de la ville occupées par un tas de petits marchands et restaus éphémères.
Il y a même une voyante qui dit l’avenir en jetant du plomb fondu dans de l’eau. Ensuite, elle lit la forme du plomb solidifié. Elle et ses clients sont très concentrés.
Il fait toujours très froid, mais nous rentrons tous aux camions heureux de cette expérience