Nous quittons l’auberge en direction de Puerto Natales, ville étape avant le parc. Nous prenons notre temps pour regarder le festin que permet ce mouton mort. Après une petite journée de route, tous les trois sur les sièges avant et les sacs de Jonathan dans la salle de bain, nous arrivons. Le bord de mer est rempli de signes à coup noir Et autre cormorans…
La ville nous plait bien. Le tourisme a certainement bien changé cette petite ville, mais son âme a dû rester.
Les poubelles sont mignonnes
Nous laissons Jonathan dans un boui boui et allons dormir au bord de la mer. Pas vers ce port, peu sécurisant.
Ici, c’est pas mal.
Le lendemain, nous passons chercher le gamin. Oui, de fil en aiguille, nous avons décidé de le garder pour monter dans le parc. Il en a de la chance ce petit… Doreen préparera à manger pour 3.
Après le passage d’un vol de condors,
Nous arrivons au point de vue des pics nommés « las Torres » Les nuages sont apparus et il n’est pas possible de les apercevoir.
La déception est grande, mais avec la nature, c’est elle qui décide.
Nous continuons par les lacs en direction du glacier Grey.
Dans la langue indienne, Paine (païné) veut dire bleu. Et bien le mot n’est pas exagéré. Sans soleil, le lac est tout de même bleu azur.
Même les cascades sont jolies sous la pluie.
Pour arriver à celle-ci, nous avons dû marcher face à un vent violant. Doreen avait du mal à ne pas s’envoler. Nous nous arrêtons souvent pour traquer les brèches dans les nuages.
Cette réserve très réputée ne nous présente pas son meilleur profil, mais il y a tout de même quelques photos à faire.
Avec des couleurs originales.
Nous avions prévu une marche, mais le vent et le froid nous ont vite remis bien au chaud dans Pépère.
En fin de journée, comme convenu, il est l’heure de lâcher Jonathan dans la nature, il doit partir pour un trek de 3 jours dans le parc.
A l’embranchement du sentier qu’il doit prendre, nous sentons comme une hésitation de sa part. L’idée de se lancer avec sa tente dans ce froid humide l’angoisse un peu.
-si j’abuse, vous me le dite, mais est ce que je ne pourrais pas coucher par terre dans la cellule pour la nuit ?
Michel
-Oui, là tu abuses !
Avec son gros sac à dos dans la salle de bain et lui par terre, nous n’avons plus notre minimum vital.
-Bon, ok, on ne peut pas te laisser faire deux heures de marche à pied dans ces conditions pour rejoindre un camping qui sera peut-être vide.
Sur son GPS, Michel trouve un camping accessible avec Pépère, nous y allons. Là il sera bien pour la nuit. Après il avisera.
Jonathan en sécurité, nous continuons jusqu’au lac grey. Demain, s’il fait meilleur, nous ferons 3h de marche pour peut-être voir le glacier.
Nous dormons seuls sur le parking. Toute la nuit, le vent souffle, la pluie tombe très fort. Un vrai déluge. Au réveille, pendant que Doreen récupère d’une nuit agité, Michel avance vers le lac.
Même avec un lac gris et un temps de chien, les icebergs sont d’un bleu incroyable.
De retour, un garde nous confirme que la journée et demain seront du même tonneau, mais que dimanche, c’est sûr il fera beau.
Pas d’hésitation, nous décidons de retourner à Pueto Natales et demain, nous prendrons la route du glacier Perito Moreno à 250 km mais 100 à vol d’oiseau.
D’après le garde, il y fera beau dimanche également. Tout au long de la journée, nous avons le sentiment d’avoir fait le bon choix.
Le vent forci encore et la pluie se transforme en neige. Ne l’oublions pas, nous sommes dans la cordillère des Andes.
Nous pensons quand même à notre petit, dans ce froid comment est-il. Il avait prévu de boire un café chaud au bureau d’entré de la réserve, pas loin de son camping, avec les gardiennes… Nous y passons.
Il est effectivement venu, mais est parti pour son trek vers 9h. Une des gardes qui parle français, fait un peu la moue en en parlant. De toute façon, c’est son choix, il est parti pour plus d’un an en stop, il doit vivre ses aventures.
Pour nous, la suite se déroule au milieu des bourrasques de vents. Elles envoient Pépère d’un bout à l’autre de la piste. Additionnée aux trous à éviter, Michel heurte une barrière en bois avec la cellule. Plus de peur que de mail.
Malgré le froid intense, Doreen sort prendre quelques photos de fleurs.
Pueto Natales est très fier de la découverte d’ossement d’un Mylodon, animal qui a vécu ici il y a 15000 ans.
Ces ossement, ont été découverts dans cette gigantesque grotte. Michel part visiter les grottes seul, il fait froid, mais 3km de marche ça fait du bien.
Arrivés à Puerto Natales, nous avons la surprise de voir du soleil… On aurait peut-être dû patienter dans le parc.
Mais 1h après, le vent en tempête revient la pluie avec. Nous passons la nuit à l’abri d’un hangar où travaillent, mangent et dorment 7 ouvriers venus de Santiago fabriquer un hôtel.