Traversée de l’Ouest Iranien

Comme convenu, Doreen reste à Dubaï chez nos amis Dany et Gaétan pendant que Michel va traverser l’Ouest de l’Iran et le Pakistan.

Pépère fait la traversée de Dubaï à Bandar Lengeh par bateau. Mohamed a tout organiser depuis l’Iran, pour une sommes pas très modique, mais bon il a fait un super travaille d’organisation et de suivi.

Michelen avion car les ferry semblent mal fonctionner.

Comme la mer est mauvaise depuis plusieurs jours, les plannings sont aléatoires.

Arrivé en Iran, Michel doit passer par la case carte sim pour pouvoir communiquer.

Malgré sa bonne volonté, l’employé de Irancell n’arrive à rien avec un passeport étranger. C’est donc notre contact sur place qui la fait à son nom.

Ensuite direction l’hôtel réservé par Mohamed  dans une petite ruelle d’un petit village?

Dans une petite ruelle

se trouve ce joli petit hôtel très typique

c’est ici, derrière cette porte que Michel dormira jusqu’à l’arrivée de Pépère.

À l’intérieur c’est un peu spartiate mais suffisant

le matin, le petit déjeuner est pris au sol

Exit le petit déjeuné français comme dans pépère.

Des jeunes filles en week-end oublient leurs contraintes quotidiennes.

Le premier jour, une visite de la ville s’impose.et franchement, il n’y a pas grand chose à voir si ce n’est de profiter de ce premier jour au milieu des Iraniens.

Une groupe de chiens errants dirigés par un nerveux qui essaye violemment de faire peur à Michel.

Il est mal tombé.

Il y a également la mer, pas spécialement original, et ce minaret qui, avec ses faïences, rappelle les merveilles d’Ouzbékistan.

Comme ici, avec les sanctions, aucune carte visa ou autre ne fonctionne la banque qui ne peut rien faire indique à Michel un commerçant qui fait aussi du change. Pour le moment, 50 € suffirons.

Bonjour la pile en échange.

En fin de journée, il faut manger mais, impossible de trouver un restau. Alors finalement, deux filles qui tiennent un salon de thé acceptent de servir à Michel un sandwich qu’elles vont se procurer dieux sait où. Une cliente genre blogueuse

féministe fait la traduction.Il faut savoir qu’en Iran, l’enseignement de l’anglais est interdit, aussi assez peu de gens le parlent

Normalement Le traducteur vocal fait l’affaire mais il n’est pas question de retirer à cette jeune femme le plaisir de faire l’interprète pour un français. (pas de photos malheureusement.)

Finalement le 3e jour Pépère est là. Après le passage à la douane assez rock and roll. Et bien que ce soit le week end, Mohamed a persuadé (par quel moyen ?…) les douaniers de venir nous libérer des formalités

Michel peut maintenant dormir dans son lit

le lendemain, un « complice » de Mohamed vient chercher son argent et le tour est joué.

Direction la frontière pakistanaise à 950 km. La route est très agréable avec de très nombreux postes de contrôle. Mais à chaque fois la police dit de passer avec de grands sourires.

Ce qui est étonnant dans ce grand pays producteur de pétrole, ce sont les files interminables aux stations services, que ce soit pour les voitures ou les camions.

Parfois, la route bien droite et goudronnée

se transforme en piste Mongole. Il semble que des pluies torrentielles en soient la cause.

Le premier soir Michel trouve un super spot pour la nuit pas loin d’un village

il commence à faire une sauce de spaghetti et au moment où les pâtes sont mises dans l’eau une famille s’arrête pour discuter.

Rapidement, ils veulent inviter Michel à manger chez eux. Après les premiers refus d’usage, il finit par accepter

 

Et, dès notre arrivée, les femmes se mettent vite aux fourneaux

et on discute (avec le traducteur vocal qui a du mal avec un réseau défaillant) installés sur le tapis.

Malheureusement, en pleine discussion la jeune femme à l’origine de l’invitation fond en larme à la vue d’un message. La situation devient très compliquée. En fait une personne de la famille vient de décéder.

Tout naturellement Michel demande de les laisser en famille.

Mais il n’en est pas question du tout et tout le monde insiste.

 

Petit à petit l’atmosphère devient moins pesante et franchement, Michel n’avait jamais été accueilli comme ça sauf en Ouzbekistan.

Manifestement, ces gens sont pauvres et n’ont à offrir qu’un plat de riz avec 2 ou 3 petits morceaux de poulet.

Mais quelle importance. Des rencontres comme ça valent tous les meilleurs repas du monde.

Le lendemain, c’est une vraie déchirure pour tout le monde de se séparer si vite. La jeune femme n’en peut plus avec ses regrets d’avoir imposé cette situation.

Nous communiquerons quelques jours par texto mais finalement les autorités ou le mari n’ont pas dû apprécier et le contact a été rompu.

LA route continue donc et parfois il faut vérifier ce que dit le GPS auprès des locaux.

Il faut savoir qu’ici, 80 % des voitures sont des Peugeot. Malheureusement avec les dernières sanctions décidées par Trump, l’Amérique à interdit au monde de vendre des voitures à l’Iran.

Comme dans toutes les dictatures, le culte de la personnalité est ici symbolisé par des portraits de Khomeini un peu partout. Quand on voit la gentillesse inimaginable de cette population, c’est vraiment triste de leur voir vivre avec ce régime.

Le deuxième soir, c’est pas la même musique. Les gens sont tout aussi gentils et serviables mais la proximité avec le Pakistan et l’Afghanistan rend tout le monde un peu tendu et on conseille à Michel de ne pas dormir où il avait prévu de le faire mais, devant le poste de police.

Ok, ils sont d’accord alors pour être tranquille il accepte.

Encore un peu de route, toujours aussi agréable

Et Michel arrive juste avant Zahedane, dernière ville avant le Pakistan.

Là, il faut faire les pleins pour aller le plus loin possible quand la police Afghane nous escortera dans presque tout le pays.

La file est énorme

mais vite on demande à Michel de faire le tour pour être servit tout de suite.

Les clients veulent faire un selfie, pourquoi ??? car c’est avec le téléphone de Michel qu’il est fait, donc, ils ne l’auront pas… Bon, ils sont contents, c’est l’essentiel.

Encore une fois comme il est impossible d’acheter du gasoil sans « carte gasoil » c’est sur le compte d’un chauffeur que 120 litres seront débités. Tout ça pour zero €

Michel donne malgré tout un billet équivalent à 1€ pour le gamin tout heureux de servir un Français.

Alors que tout s’était merveilleusement passé à chaque contrôle, l’avant dernier n’a pas été une formalité. Le militaire ne comprend pas comment Michel peut voyager seul avec un tel véhicule …

De là à ce qu’il ne soit pas que touriste, il n’y a qu’un pas qu’il franchi rapidement .

L’affaire prend une sale tournure, alors Michel qui a été installé dans un bureau ouvert spécialement pour lui envoie un message à Doreen avec l’emplacement, au cas où.

Dans ce cas tout passe par la tête, est ce que Macron a encore voulu montrer ses muscles donnant aux ayatollahs un besoin d’otage, Br….

Le militaire n’est vraiment pas chaleureux et il demande le numéro de téléphone iranien de Michel.

Là, il y a danger car s’ils se mettent à suivre tout l’historique , ils ont 1000 fausses raisons de l’arrêter.

Alors Michel tente un coup.

-j’en sais rien quel est le numéro , mon numéro si tu veux cherche le.

Avec un traducteur sur son portable il cherche mais n’arrive pas trouver le numéro. Peut être un peu honteux il rend le téléphone et devient souriant

Tout fini par une poignée de main initiée par Michel.

Franchement, c’était chaud. (pas de photos)

Dès l’arrivée à Zahedan, un petit tour au supermarché s’impose pour refaire des provisions. Puis vient le moment de trouver un spot pour la nuit. Mais là encore on comprend vite que le sauvage ici, c’est pas possible.

Alors en début de nuit, Michel va dans un hôtel indiqué sur le site Ioverlander, mais il est complet. Gentiment, le gars à la réception en indique un autre qui devrait avoir de la place.

Ce palace, à 27€ la chambre, permettra de passer en toute sécurité la dernière nuit en Iran (Malheureusement déjà) avant la grande inconnue qu’est pour Michel, le Pakistan.

Les filles à l’accueil se mettent en 4 pour recharger 1€ d’unité sur le téléphone de Michel.

Une fois dans la chambre, il y a une télé. Ça faisait longtemps. En plus elle à une télécommande pour passer de 1 à la 1 puis la 1et ainsi de suite… Football sur l’unique chaine.

Maintenant comment va se passer la frontière. Pour l’Iran un facilitateur indiqué par une amie s’occupera de tout. Amid « the king of Taftan », comme il se nomme lui même

, est présent dès le premier poste de la frontière et gère tous les papiers. Finalement tout s’explique, il a son bureau personnel à la douane et il est là pour aider les voyageurs. (sacré Iran)

Pour l’entrée au Pakistan, il faut se débrouiller seul

mais, il faut simplement du temps. Il faut dire qu’il leur en faut des papiers.Heureusement ils ont un moteur de recherche….

Ça se fini au dernier bureau pour les papiers de Pépère et il faudra 3 h d’attente pour ne rien faire.

Enfin un policier en mobylette emmène Michel dans la cour de la police pour la nuit.

Un jeune belge, un espagnol, un jeune turc sont là depuis plusieurs jours. Les routes sont bloquées par des manifestation monstre.

Bon, espérons que tout ça se débloque  rapidement.

Le soir, un de nos garde nous emmène « en ville » . Là, on entre vraiment dans l’ambiance Pakistanaise. Quel plaisir de se retrouver Ici !

Avant de rentrer, nous faisons un tour par la boulangerie

Un artiste cuit les pains sur demande.

Retour chez la police  bien gardé (enfin c’est ce qu’ils disent) et bonne nuit tout le monde.

Le lendemain, tout est encore bloqué. Espérons que ça ne durera pas encore une semaine.

Enfin, le 3e jour, dans la confusion la plus totale (Pour nous.) nous partons sous escorte à Quetta à 600 km. avec un nouveau dans la bande et malheureusement deux russes en moto.

 

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